Brindisi: "un acte individuel et isolé"

Une bombe a explosé devant une école à Brindisi, au sud de l'Italie.
Une bombe a explosé devant une école à Brindisi, au sud de l'Italie. © Max PPP
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avec AFP
Un attentat a tué une lycéenne samedi dans le sud de l'Italie.

"L'hypothèse la plus probable est celle d'un acte individuel et isolé", a indiqué dimanche le procureur Marco Di Napoli en charge de l'enquête à Brindisi (sud de l'Italie) sur l'attentat à la bonbonne de gaz devant un lycée qui a tué une élève samedi. "Les motivations de cette tragédie peuvent être de plusieurs types", a-t-il poursuivi lors d'une conférence de presse. 

Toutefois, a-t-il ajouté: "nous sommes encore loin de la vérité après seulement 24 heures" sans "aucune revendication". "Ce pourrait être un geste isolé, pas nécessairement un acte terroriste", a encore déclaré Marco Di Napoli. "Ce pourrait être le geste d'une personne en guerre avec le reste du monde ou qui a des problèmes psychologiques", a-t-il dit.

Marco Di Napoli a indiqué que "toutes les possibilités restaient ouvertes" mais les enquêteurs "jugent improbable la piste mafieuse". "On ne peut rien exclure mais le plus probable c'est que ce soit un acte isolé", a-t-il dit. Aucune personne n'a été inculpée pour le moment, a indiqué le procureur en soulignant que "les caractéristiques (de l'auteur) ne correspondent pas à celles d'un étranger".

"Volonté de provoquer un massacre"

Selon le procureur, les enquêteurs disposent d'un portrait-robot de l'auteur qui serait un homme adulte, encore non identifié. Le procureur a confirmé disposer d'images enregistrées par les caméras de surveillance qui sont "significatives" et montre "un engin activé à distance avec un système qui permet à l'opérateur de voir le lieu".

Le ou les auteurs de l'attentat "connaissaient le contexte du lycée et avaient calculé l'heure pour frapper", a-t-il précisé, en soulignant aussi qu'ils "sont experts en électronique". Selon le magistrat, "il y avait la volonté de provoquer un massacre", ce qui justifie que l'enquête soit ouverte sous ce motif. Une bombe de fabrication artisanale a explosé vers 7h45 (5h45 GMT) alors que les élèves arrivaient pour les cours du samedi matin, au lycée professionnel Morvillo-Falcone, du nom du magistrat sicilien Giovanni Falcone et de son épouse Francesca Morvillo, tués dans un attentat mafieux en 1992.