Accord avec l’Iran : les entreprises sont ravies

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Pascal Berthelot et , modifié à
Les grosses entreprises françaises attendent la levée de l’embargo pour reprendre leurs activités avec l’Iran.

Il n’y a pas que du côté diplomatique que la signature d’un accord pour encadrer le programme nucléaire iranien réjouit. Certaines entreprises françaises espèrent ainsi profiter des retombées économiques du dégel de l’embargo.

Les constructeurs automobiles en pole position. Parmi les sociétés intéressées figurent Renault et Peugeot. Les deux constructeurs automobiles nationaux étaient, en fait, des mastodontes en Iran jusqu'en 2011, date à laquelle l'embargo a été renforcé. Avant 2011, Renault et PSA représentaient 40% des voitures vendues au royaume des mollahs.

Pour le moment Renault pense avoir un avantage sur son concurrent : la marque possède une usine sur place. La marque au losange sera donc la première à redémarrer la production, dès qu'elle aura reçu des assurances de paiement via les banques iraniennes.

Du côté de Peugeot-Citroen, pas d’usine sur place, mais l'Iran lui achetait en pièces détachées l'équivalent de 455 000 voitures par an, principalement des 206 et des 405, faisant de l’Iran le deuxième marché au monde pour la marque, après la France.

Accor, Sanofi, Legrand. Outre les deux constructeurs automobiles français, le groupe Accor est également sur la ligne de départ. Accor espère construire très vite un hôtel près de l'aéroport international de Téhéran. D’autres marques suivent le mouvement : Sanofi et ses médicaments, Legrand et ses interrupteurs électriques, ont déjà envoyé des émissaires à Téhéran ces dernières semaines, avant l'accord, pour reprendre le business sur place. Seul  Total reste sur la touche pour le moment puisque le groupe attend de pouvoir exploiter des sites pétroliers dans le sud du pays.

Booster la France dans le classement. Le défi pour les entreprises françaises sera de redonner de la vigueur aux échanges commerciaux entre Paris et Téhéran. Entre 2006 et 2013, ces échanges entre les deux pays se sont effondrés de 4,5 milliards d’euros à 380 millions d'euros, faisant passer la France de la place de quatrième partenaire commercial de l’Iran en 2000, à la quinzième place aujourd’hui.

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