3.000 exploitations agricoles sont menacées en Italie suite au séisme

La région de Norcia, touchée par les récents séismes, est une région très agricole connue pour son salami et son jambon.
La région de Norcia, touchée par les récents séismes, est une région très agricole connue pour son salami et son jambon. © ALBERTO PIZZOLI / AFP
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avec AFP , modifié à
Les trois séismes qui ont touché l'Italie depuis le mois d'août ont des conséquences désastreuses sur l'agriculture du pays. 3.000 exploitations sont menacées. 

Quelque 3.000 exploitations agricoles sont menacées dans leur activité après les trois séismes intervenus depuis fin août dans le centre de l'Italie, a indiqué mardi la Coldiretti, principal syndicat agricole.

100.000 animaux concernés. Dans cette région montagneuse, où l'activité d'élevage prédomine, quelque 100.000 animaux, vaches, cochons et moutons, sont également concernés, selon ce syndicat, qui réclame des mesures d'urgence. L'agriculture dans ces territoires constitue une activité essentielle à l'économie locale, entre production agricole et agri-tourisme, relève encore la Coldiretti.

Une région connue pour le salami et le jambon.Norcia, bourg médiéval proche de l'épicentre du séisme de magnitude 6,5 qui a frappé dimanche le centre de l'Italie, est renommé pour sa production de salami et de jambon. Beaucoup d'éleveurs refusent de quitter leurs fermes pour ne pas abandonner leurs animaux, mais nombre d'entre eux ont des difficultés à leur trouver de l'eau ou de quoi les nourrir, selon la Coldiretti. La livraison de leurs produits - lait, fromage, etc - est également rendue très difficile en raison de nombreuses routes coupées, ajoute ce syndicat.

Les éleveurs ne veulent pas abandonner leurs bêtes. Pour permettre à ces éleveurs, contraints d'abandonner leur maison, de rester au plus près de leurs bêtes, la Coldiretti a mis à leur disposition des camping cars et des caravanes, là où cela était possible. "Le tremblement de terre a frappé un territoire où domine une économie agricole avec une présence significative d'élevages qu'il est nécessaire d'aider concrètement pour ne pas se résigner à l'abandon et au dépeuplement", a averti le président de la Coldiretti, Roberto Moncalvo.