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François Willmann édité par Inès Khiari avec AFP
La présence d’un loup a été confirmée par l’Office français de la Biodiversité à Mesnières-en-Bray, ville située au sud-est de Dieppe, dans le département de Seine-Maritime, a annoncé la préfecture. Et c’est une première depuis plus d’un siècle. Une situation qui, néanmoins, inquiète les éleveurs qui ne sont pas à l’abri de pertes.

Les experts de l’Office français de la Biodiversité sont formels : la présence d’au moins un loup a été confirmée dans le département de Seine-Maritime. Rien n’est sûre que le loup va s’y installer durablement. Mais, les risques de perte inquiètent les éleveurs.

Un processus naturel

Pour l'heure, 530 loups ont été décomptés (bilan réalisé à la sortie de l’hiver 2018/2019) en France. L'animal est installé dans 97 zones, principalement, dans les Alpes, le Sud-Est et l’Est. Pourtant, l’OBF a bien confirmé, la présence d’au moins un loup en Normandie, à Mesnières-en-Bray, au sud-est de Dieppe. Une situation qui n’est pas arrivée depuis au moins un siècle.

"Il faut savoir qu’une meute de loup compte entre deux à dix individus au minimum. Et chaque année, soit à l’automne soit au printemps, au moment de la reproduction, on a des individus qui quittent leur meute et qui se disperse dans des zones de colonisation à la recherche de nouveau territoire. Il peut être jusqu’à 200 à 300 km parce que le loup est un animal qui se déplace très vite. Il peut faire 20 à 30 km dans la nuit. Et donc en quelques jours il peut se retrouver très loin", explique sur Europe 1 Patrick Poyet, spécialiste des grands prédateurs terrestres.

Le risque de prédation inquiète

Mais qui dit loup dit également prédation. Les éleveurs ne sont donc pas à l’abris de pertes. "Il apparaît que les prédations sur ovins se poursuivent et se sont intensifiées ces derniers jours dans le secteur de Mesnières-en-Bray", au sud-est de Dieppe, précise la préfecture dans un communiqué. Après une période de relative accalmie durant les mois de mai et juin, "où un délai plus important entre les prédations (parfois de l'ordre de trois semaines) a pu être constaté", leur fréquence a "sensiblement augmenté depuis le début du mois de juillet", sans que l'on puisse réellement en expliquer la raison, selon le communiqué.

Un régime d'indemnisation est mis en place pour compenser les pertes subies par les éleveurs, a donc fait savoir la préfecture.