Elle accouche sur l'autoroute, aidée par... des CRS

L'autoroute était bondée quand la femme a perdu les eaux.
L'autoroute était bondée quand la femme a perdu les eaux. © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
On vous rassure : l'enfant né sur l'autoroute A1 se porte à merveille.

Une femme a donné naissance à un garçon la semaine dernière sur une bande d'arrêt d'urgence d'autoroute avec l'aide des pompiers au téléphone et des CRS, arrivés sur place, a-t-on appris mardi de la police et de la famille.

Elle perd les eaux sur l'A1. Selon la femme CRS qui a porté assistance à ce couple et aux parents, et préfère rester anonyme, l'accouchement a été bref et mouvementé. Mais "l'enfant se porte à merveille", a dit le père, Christophe Montjoly. Jeudi dernier au petit matin, l'épouse ressent des premières contractions. Le couple, qui habite à Villeparisis en Seine-et-Marne, se précipite dans sa voiture - avec les deux grands-mères - afin de se rendre à l'hôpital Necker, à Paris. Mais tandis qu'ils roulent sur l'autoroute A1 à hauteur du Blanc-Mesnil en Seine-Saint-Denis, la femme hurle et perd les eaux.

"La tête était sortie". Le mari raconte s'être alors garé sur la bande d'arrêt d'urgence et avoir joint les sapeurs-pompiers qui ont prodigué, via le téléphone portable, leurs conseils, conscients de l'imminence de la naissance. Il est aux environs de 8h, l'A1 est bondée.  Les premiers arrivés sur place sont les CRS autoroutiers dont une femme. "Il était temps d'agir", a-t-elle raconté, "la tête était sortie". Elle s'est souvenue, poursuit-elle, de son propre accouchement pour "tirer le bébé qui venait". Aidée par les parents, lui au téléphone, elle fin prête après avoir suivi les séances de préparation habituelle, selon le père.

"Pas le temps de réfléchir". C'est le père qui réceptionne le bébé, le prend dans ses mains puis le donne à la femme CRS qui le fait pleurer et le pose sur le ventre de la mère. "Bienvenue chez nous", dit le père, ému et bouleversé, à son enfant. "Ça s'est passé très vite, on n'a pas le temps de réaliser ni de réfléchir", commente-t-il. "Cela s'est fait simplement", a renchéri la femme CRS. "Ça fait partie de l'imprévu, notre lot quotidien." "Sauf que l'on est plutôt habitué à gérer la mort. Là, on a donné la vie."