Canada : un Britannique incarcéré suite à une méprise sur le contenu de l'urne funéraire de son ami

urne funéraire
© MYCHELE DANIAU / AFP
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C.C avec AFP
"Très mécontent" de son odyssée, il reconnait que son aventure aurait fait sourire son ami.

Un Britannique qui transportait les cendres d'un ami pour les disperser au Canada a passé cinq jours en prison, après que les services frontaliers eurent décelé, par erreur, des traces d'un anesthésique dans l'urne, a rapporté samedi la chaîne CBC.

Les services frontaliers ont confisqué l'urne par méprise. Russell Laight, 41 ans, se rendait en Nouvelle Ecosse pour exaucer le souhait de son ami Simon Darby, décédé d'un cancer, qui aimait cette région de la côte atlantique canadienne. A son arrivée à l'aéroport de Saint-Jean de Terre-Neuve où son avion avait atterri, les services frontaliers canadiens ont confisqué l'urne pour en analyser le contenu afin de s'assurer qu'elle ne contenait pas de substances illicites, a-t-il raconté à la chaîne publique. Une première analyse a décelé des traces de kétamine, un anesthésique utilisé en médecine humaine et vétérinaire. 

Le porteur d'urne est ensuite incarcéré "comme un criminel". Russell Laight a indiqué à CBC avoir été ensuite incarcéré pendant cinq jours dans une prison provinciale, se plaignant "d'avoir été traité comme un criminel". Libéré le 7 mars après qu'une nouvelle analyse, réalisée à Ottawa, eut montré qu'il n'y avait pas de kétamine dans l'urne, Russell Laight veut maintenant récupérer les cendres de son ami. "Je voudrais savoir où elles sont et si possible qu'elles me soient rendues le plus rapidement possible pour que l'on puisse faire ce que mon ami Simon souhaitait", a-t-il dit samedi à CBC.

Tout est bien qui finit bien. Amateur de plein air en Nouvelle Ecosse, Simon Darby avait demandé que ses cendres soient dispersées dans cette région. Russell Laight reconnait toutefois qu'il avait omis de faire les démarches nécessaires pour pouvoir faire entrer les cendres de son amis dans le pays. Et s'il se dit "très mécontent" de son odyssée, il n'a pas perdu son sens de l'humour estimant que son aventure aurait fait sourire son ami. "Je le vois me dire en riant: tu as fait la bêtise, tu en supportes les conséquences", a-t-il dit.