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Près d'un million et demi de pannes d'ascenseurs par an : les professionnels dénoncent l'explosion du vandalisme

Christophe Bordet . 1 min

Face à la multiplication des pannes d'ascenseurs, les députés vont étudier une proposition de loi visant à imposer un délai aux ascensoristes en cas de pannes. Problème selon les professionnels du secteur : les machines sont trop souvent victimes de vandalisme, notamment dans les quartiers prioritaires. Et les mécaniciens, parfois menacés, finissent par abandonner les contrats d'entretiens.

Un ascenseur en panne et des personnes, souvent âgées ou à mobilité réduite, qui se retrouvent bloqués dans leurs appartements. Chaque année, près d'un million et demi de pannes sont recensées à travers la France, certaines histoires ayant même le droit à quelques lignes dans la presse

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Face à la situation, une proposition de loi arrive ce jeudi 23 janvier à l'Assemblée nationale, visant à imposer un délai de réparation aux ascensoristes. Mais du côté des entreprises, le problème des ascenseurs en panne vient surtout de dégradations répétées contre le matériel. 

Vandalisme pur et simple

Ainsi, la Fédération des ascensoristes ne le cache pas. Les dégradations volontaires répétées, notamment dans les quartiers dits sensibles, sont récurrentes. "Ça va simplement de coups de pieds dans les portes au lot de boutons brûlés", s'agace Olivier Rouvière, le président de la fédération, au micro d'Europe 1. 

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Des boutons brûlés qui mettent les appareils hors d'usage du vandalisme pur. Mais il y a pire, les ascenseurs servent aussi de planque aux trafiquants. "C'est très facile dans un ascenseur de pouvoir planquer soit des armes, soit de la drogue, soit dans la machinerie ou dans l'ascenseur. Donc malheureusement, l'ascenseur peut être détourné sur ce genre de comportements déviants", poursuit-il. 

Des ascensoristes qui abandonnent des contrats

Résultat là encore, des parois, des plafonds d'ascenseurs endommagés et la peur des techniciens de maintenance d'intervenir, ce qui rallonge les délais de réparation. "Sur certains quartiers, les ascensoristes quittent les lieux. J'ai des cas à Marseille, à Mulhouse où l'ascensoriste a décidé de redonner le contrat dans la mesure où la sécurité de ses salariés n'était pas assurée", explique Olivier Rouvière.

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D'autant que les actes de vandalisme ont lieu sur des ascenseurs qui ont souvent plus de 40 ans et dont les pièces ne sont plus fabriquées en série, ce qui retarde un peu plus les réparations.