Immobilier : le secteur s'enfonce dans la crise

La FNAIM estime à 875.000 le nombre de ventes en 2023
La FNAIM estime à 875.000 le nombre de ventes en 2023 © Crédit photo: RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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Albane Leprince
"Crise du logement devenue réalité." C'est comme cela que la FNAIM, la Fédération Nationale de l'Immobilier, décrit l'année 2023 dans son bilan dévoilé ce mardi lors d'une conférence de presse. Le nombre de ventes s'est effondré et les prix commencent enfin à baisser, mais pas partout !

Dramatique ! C'est le mot pour décrire le marché de l'immobilier en 2023. La FNAIM, la Fédération Nationale de l'Immobilier, vient de dévoiler, ce mardi, son bilan et les conclusions sont effrayantes. Sur toute l'année, la FNAIM estime à 875.000 le nombre de ventes conclues, soit 240.000 transactions de moins qu'en 2022. Une baisse historique, la plus forte depuis plus de 50 ans ! Et les chiffres devraient une fois de plus être catastrophiques en 2024, avec 800.000 actes.

Les prix baissent dans toutes les grandes villes

Sans surprise, Paris est repassé sous les 10.000 euros du mètre carré (9.966 euros), soit une baisse de 5,7% des prix en un an. C'est la plus forte baisse, car dans le reste de la région Île-de-France, les prix n'ont diminué que de 3,6%. Dans les 10 plus grandes villes françaises, hors Paris, c'est un point de moins (-2,6%). Ce qu'il faut retenir, selon la FNAIM, c'est que les prix baissent là où ils avaient le plus augmenté, car en dehors des grandes villes, ils sont moins impactés par la crise de l'immobilier. 

Autre enseignement, la capacité d'emprunt des français a littéralement fondu. Avec un remboursement mensuel de 1.000 euros sur 20 ans, il était possible d'obtenir un prêt de 216.000 euros en janvier 2022, tandis qu'en novembre 2023, la même mensualité ne permettait d'emprunter "que" 162.000 euros, soit une baisse de 54.000 euros de capacité d'achat ! Heureusement, la Fédération Nationale de l'Immobilier prévoit une stabilisation des taux d'intérêt autour de 4% et une accélération de la baisse des prix, encore faut-il que les vendeurs acceptent.