Immobilier : des thérapies de couple contre la crise du logement, la solution ?

La ville de Viroflay propose des thérapies de couple pour réduire le nombre de demandes HLM
La ville de Viroflay propose des thérapies de couple pour réduire le nombre de demandes HLM © Crédit photo : SAKKMESTERKE / SCIENCE PHOTO LIBRA / AAT / SCIENCE PHOTO LIBRARY VIA AFP
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Albane Leprince
C'est une solution peu orthodoxe que propose la mairie de Viroflay, dans les Yvelines, pour réduire la demande de logements sociaux dans sa ville. Des thérapies de couples ! Explications... 

Bien dans son couple, bien chez soi ? Confrontée à une demande trop importante de logements sociaux dans sa ville, la mairie de Viroflay, dans les Yvelines, a décidé de mettre en place des thérapies de couples gratuites pour essayer de réduire le nombre de dossiers pour des HLM. Tout est parti d'un constat dressé par la municipalité en 2017, puisqu'elle a remarqué que la moitié des demandeurs étaient des familles monoparentales, conséquence, chaque foyer avait besoin de deux logements, plutôt qu'un. Ainsi, elle a lancé ce dispositif des thérapies pour les couples.

10 couples aidés chaque année...

Un dispositif qui intervient avant la séparation du foyer, quand il est possible de l'éviter. Ainsi, les couples aidés se voient proposer des consultations sur rendez-vous, les mardis et vendredis, gratuitement. Il s'agit là d'un investissement négligeable de quelques milliers d'euros pour la ville (60 à 65 euros par séance), incomparable avec le coût de construction d'un logement. En moyenne, la conseillère conjugale et familiale de Viroflay reçoit une dizaine de couples par an. Des ateliers et des conférences sont également organisées pour ces derniers. 

Un concept qui a l'air de porter ses fruits, car si la ville de Viroflay n'analyse pas la situation personnelle de chaque couple qui a suivi une thérapie, les chiffres sont un peu meilleurs depuis quelques années. Puisqu'en 2017, 50% des demandeurs de HLM étaient des familles monoparentales, contre 40% en 2023. Néanmoins, la commune, qui n'a pas encore atteint son quota obligatoire de 25% de logements sociaux va devoir continuer de construire car elle n'en comptabilise que 18% aujourd'hui.