Vol de cocaïne à la PJ : les juges ont terminé leur enquête

Les juges ont terminé leur enquête sur l'affaire du vol de 52 kilos de cocaïne au siège de la PJ parisienne.
Les juges ont terminé leur enquête sur l'affaire du vol de 52 kilos de cocaïne au siège de la PJ parisienne. © AFP
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avec AFP , modifié à
Les juges ont terminé leur enquête sur l'affaire du vol de 52 kilos de cocaïne au siège de la PJ parisienne. 

Près de deux ans après le rocambolesque vol de 52 kilos de cocaïne au siège de la police judiciaire parisienne, les juges ont achevé leurs investigations, a-t-on appris jeudi de sources concordantes. Les magistrats ont notifié le 24 mai la fin de leur enquête dans laquelle onze personnes sont poursuivies, a indiqué une source proche du dossier, confirmant une information du Parisien.

Ce qu'il va désormais advenir. Les parties ont désormais un mois pour faire des observations ou demander de nouveaux actes d'enquête. Ensuite, il appartiendra au parquet de Paris de prendre ses réquisitions, avant la décision des juges d'instruction de renvoyer ou non les protagonistes en procès.

Les faits. D'une valeur estimée à deux millions d'euros à la revente, la cocaïne était entreposée au mythique 36, quai des Orfèvres. Le vol, perpétré dans la nuit du 24 au 25 juillet 2014, avait été découvert quelques jours plus tard. Filmé par les caméras de vidéosurveillance, le suspect, un homme à la silhouette mince et athlétique, est identifié comme Jonathan Guyot, 34 ans, policier en poste depuis 2010 à la brigade des stupéfiants de Paris. Interpellé le 2 août 2014 à Perpignan, mis en examen, il est toujours en détention provisoire.

Une question. Depuis, la drogue est introuvable. Une piste intéresse particulièrement les enquêteurs : le brigadier était en relation avec un important trafiquant de cocaïne établi en République Dominicaine. Son réseau a-t-il pu servir à écouler la marchandise? Les quelque 10.000 pages de procédure mettent en lumière une organisation complexe autour de Jonathan Guyot. Cinq autres policiers sont poursuivis dans ce dossier ainsi qu'un "indic", surnommé "Robert", interpellé en février après un an et demi de cavale et qui pourrait être, selon une source proche de l'enquête, le complice qui a aidé le brigadier à transporter la marchandise une fois sortie des locaux de la police judiciaire.