Viry-Châtillon 5:39
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Geoffrey Branger / Crédit photo : MIGUEL MEDINA / AFP , modifié à
Au lendemain de la mort de l'adolescent de 15 ans, violemment agressé jeudi à la sortie de son collège de Viry-Châtillon, cinq personnes ont été interpellées et placées en garde à vue. Actuellement, leur implication dans cette affaire n'est pas encore connue, mais plusieurs pistes sont à l'étude, comme celle d'une querelle amoureuse.   

Où en est l'enquête ? Vendredi, l'adolescent de 15 ans, violemment agressé jeudi à la sortie de son collège de Viry-Châtillon, dans l'Essonne, est décédé. Un drame au sein de l'Education nationale qui survient la même semaine que la violente agression de Samara, une collégienne de 13 ans, devant son établissement de Montpellier. Deux jours après le drame, cinq personnes ont été interpellées et placées en garde à vue.

Gardes à vue prolongées

Actuellement, cinq personnes sont interrogées par les enquêteurs : quatre mineurs de 15 à 17 ans et un majeur. Pour le moment, leur implication dans la mort de Shamseddine, l'adolescent de 15 ans passé à tabac, n'est pas encore connue mais l'hypothèse d'une rivalité de quartier est écartée. Plusieurs pistes sont à l'étude dont celle de la querelle amoureuse : "Il semblerait que la jeune fille qu'il devait fréquenter est la soeur d'un des mis en cause. On ne sait pas les motifs réels. Il faut attendre l'issue des auditions et confrontations", explique Georges Fennec, ancien magistrat et consultant.

La piste d'une querelle amoureuse est donc la plus probable à cette heure. C'est en tout cas ce qui ressort des premières auditions. Mais toutes les hypothèses sont encore sur la table, y compris celle d'un lynchage gratuit. Rachid, le cousin de l'adolescent, évoque, lui, une attaque ciblée. "Par le biais d'un majeur qui a commandité cette agression, qui envoie des mineurs pour agresser mon cousin. Et c'est très grave. Il n'a pas envoyé des mineurs pour discuter, il a envoyé des mineurs pour tuer, pour assassiner un mineur de 15 ans", déplore-t-il au micro d'Europe 1.

"Ce qui est scandaleux et choquant pour tout le monde, c'est quand vous faites le point sur la disproportion entre la futilité de motifs des agressions et le niveau de brutalité extrême de la violence qui s'exprime", détaille Martin Garagnon, vice-président de Renaissance 92.

L'enquête est donc en cours pour assassinat et violences en réunion aux abords d'un établissement scolaire. Selon une source policière pour Europe 1, les gardes à vue sont prolongées de 24 heures pour se terminer dimanche soir. Pendant que l'enquête continue, les habitants rendent hommage au jeune garçon : une collecte en ligne a été ouverte pour aider la famille de Shamsedinne à financer ses obsèques.