Violences urbaines dans une cité des Yvelines en 2014 : 13 hommes condamnés

Les émeutes avaient fait six blessés parmi les forces de l'ordre.
Les émeutes avaient fait six blessés parmi les forces de l'ordre. © PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP
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avec AFP
Les violences avaient fait six blessés parmi les forces de l'ordre. 

Treize des quatorze hommes poursuivis pour des violences urbaines en 2014 dans une cité sensible de Chanteloup-les-Vignes, dans les Yvelines, ont été condamnés jeudi à des peines allant jusqu'à 18 mois de prison ferme. Ces incidents avaient fait six blessés parmi les forces de l'ordre.

Les deux hommes condamnés à la peine la plus lourde étaient absents de l'audience de novembre et avaient déjà 12 condamnations à leur actif, notamment pour trafic de stupéfiants. Les onze autres prévenus, pour la plupart récidivistes eux aussi, ont écopé de peines allant de huit mois de prison avec sursis à un an ferme. Les 13 hommes ont été en outre condamnés à indemniser les policiers victimes, notamment pour préjudice moral.

Un quartier sensible rendu célèbre par le film "La Haine". Un seul jeune homme de 22 ans, sans casier judiciaire et qui se disait absent ce jour-là de Chanteloup, a été relaxé. Le ministère public avait requis des peines beaucoup plus lourdes à l'encontre des quatorze prévenus, allant de 18 mois de prison avec sursis à trois ans ferme.

Durant le procès, quasiment tous les prévenus avaient nié les faits qui leur étaient reprochés. Certains ont même prétendu ne pas avoir été présents à Chanteloup ce dimanche de mars au cours duquel des heurts avaient éclaté, après deux interpellations mouvementées, dans le quartier sensible de La Noé, rendu célèbre par le film "La Haine".

Une enquête de l'IGPN avait pointé "un manque de discernement" des forces de l'ordre. Tirs nourris de gaz lacrymogènes, de grenades de désencerclement et de balles de défense de la police avaient répondu aux insultes et jets d'oeufs et de pierres, dans la confusion générale. Une des avocates de la défense avait, à l'instar de ses confrères, fustigé le "flou artistique" entourant le dossier et la "provocation" qu'avait représentée pour les habitants de la cité l'intervention musclée des policiers ce jour-là.

De fait, une enquête de l'IGPN, "la police des polices", avait pointé un "manque de discernement" dans les moyens engagés par les forces de l'ordre dans ce contexte difficile, sans relever toutefois de "faute pénale" commise par les fonctionnaires. La nuit qui avait suivi les échauffourées, les violences s'étaient poursuivies : un bâtiment administratif et un bureau de police avaient été pris pour cibles.