Val-de-Marne : un animateur condamné pour s'être masturbé dans une école maternelle

 "Il écopera d'une peine de 18 mois d'emprisonnement s'il ne respecte pas ces obligations", a ajouté le parquet.
"Il écopera d'une peine de 18 mois d'emprisonnement s'il ne respecte pas ces obligations", a ajouté le parquet. © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
L'animateur s'est fait surprendre à deux reprises par des enfants début mai, dans une école maternelle de Fresnes, dans le Val-de-Marne.

Un animateur d'une école maternelle de Fresnes, dans le Val-de-Marne, a été condamné par la justice après avoir été surpris par des enfants en train de se masturber dans l'établissement, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Créteil.

Interdiction d'exercer auprès des mineurs. L'homme de 37 ans a été reconnu coupable vendredi d'exhibition sexuelle devant mineurs, a précisé le ministère public, confirmant une information du journal Le Parisien. Il a été condamné à cinq ans de suivi socio-judiciaire, avec injonction de soins. "Il écopera d'une peine de 18 mois d'emprisonnement s'il ne respecte pas ces obligations", a ajouté le parquet. Il lui est également interdit d'exercer une activité en lien avec des mineurs pendant dix ans.

Surpris deux fois par des enfants. L'animateur, qui encadrait une classe de moyenne section lors d'un atelier sportif organisé sur le temps d'activité périscolaire, s'est fait surprendre à deux reprises par des enfants début mai. "La première fois, une petite fille de quatre ans l'a trouvé en train de se masturber dans la remise" près de la classe, qui sert à entreposer le matériel pédagogique, a détaillé le parquet. "Il lui a intimé de ne rien dire". La même semaine, une autre enfant de cinq ans l'a surpris dans ce local, "le sexe à l'air", et en a parlé aux autres, selon le ministère public. 

Casier "vierge". La mairie de Fresnes a expliqué à l'AFP avoir "immédiatement demandé" à l'association en charge des temps d'activités périscolaires dans cette école de le suspendre. L'homme travaillait pour cette structure depuis deux ans. Son casier judiciaire, tout comme les autres fichiers à vérifier lors du recrutement de personnes travaillant avec des enfants, "était vierge", a précisé la municipalité. La ville a depuis organisé deux réunions avec les parents de cette école qui compte 250 enfants. Des groupes de parole ont été mis en place, assistés d'un pédopsychiatre et ouverts aux parents comme aux enfants.

Images pédopornographiques. L'enquête judiciaire a également permis de condamner l'animateur pour détention d'images pédopornographiques et corruption de mineur : il avait demandé sur Internet à une jeune fille, qui disait avoir 17 ans, de se dénuder pour lui, selon le parquet. La mairie de Fresnes réfléchit désormais "au renforcement des procédures de recrutement" des animateurs, qui pourrait notamment passer par des "enquêtes systématiques et plus approfondies de l'Etat".

"On voit bien avec ce cas de figure que le casier judiciaire et le fichier de suivi des animateurs ne suffisent pas", a-t-elle estimé.