L'adolescent a été victime de harcèlement dans son collège. 1:17
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Mélina Facchin , modifié à
Une enquête pour harcèlement sur mineur de moins de quinze ans a été ouverte après le suicide samedi d'un adolescent de 13 ans à Golbey, a annoncé jeudi le parquet d'Épinal. Les proches ont dénoncé dans leurs auditions "des faits de harcèlement commis par des élèves de son collège, en raison de son homosexualité, depuis plusieurs mois".

C’est une nouvelle tragédie peut-être liée au harcèlement scolaire, même si la prudence est de mise jeudi soir. À Golbey, dans les Vosges, un adolescent de 13 ans s’est suicidé chez lui samedi dernier. Sa famille explique qu’il était la cible récurrente de plusieurs de ses camarades, notamment à cause de son homosexualité. Une enquête a été ouverte pour tenter de déterminer s’il y a effectivement un lien de cause à un effet entre ces "moqueries" et le suicide tragique de l’adolescent.

Victime de présumées "moqueries" à cause de son homosexualité

Lucas, 13 ans, aurait mis fin à ses jours samedi dernier, à son domicile parce qu’il était harcelé au collège à cause de son homosexualité. C’est en tout cas ce que les proches de cet adolescent vosgien ont affirmé lors de leur audition, explique le procureur d’Epinal dans un communiqué. Depuis la rentrée de septembre, disent-ils, cet élève de 4e "faisait l’objet de "moqueries". Ses parents n’ont jamais porté plainte mais l’Education Nationale était prévenue et le rectorat assure que le collège du garçon a "immédiatement pris l’affaire au sérieux".

Une enquête préliminaire pour "harcèlement commis sur mineur de moins de 15 ans a été ouverte", confiée à la police d’Epinal. L’autopsie pratiquée ce mercredi 11 janvier confirme la thèse du suicide. Mais il faut rester très prudent : pour l’instant, le lien entre le harcèlement et le suicide n’est pas avéré.

"Aucun enfant ne doit trouver comme issue ultime le suicide"

Dans le collège de ce garçon de 13 ans, une cellule psychologique a été mise en place dès lundi. L’Académie et le rectorat font part de leur vive "émotion", "bouleversés par cet événement dramatique". Le ministre de l’Education Nationale, Pap Ndiaye, a également réagi sur Twitter. "Je pense à tous les élèves comme lui, harcelés", écrit-il. "Aucun enfant ne doit trouver comme issue ultime le suicide".

Les obsèques de Lucas auront lieu samedi 14 janvier, à Epinal. Sa famille invite tous ceux qui y participeront à afficher un signe LGBT en hommage.