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Harcèlement scolaire et en ligne : une famille sur trois est confrontée, selon une étude

Antoine Bienvault (du service reportage) - Mis à jour le . 2 min
Un tiers des enfants victimes de harcèlement scolaire n’osent pas en parler à leurs parents.
Un tiers des enfants victimes de harcèlement scolaire n’osent pas en parler à leurs parents. © Sophie Dupressoir / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

A l’occasion de la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire ce jeudi 6 novembre, l’association Asmae - Sœur Emmanuelle alerte sur la progression du harcèlement scolaire et en ligne. Un tiers des familles en France y serait confronté, selon une étude publiée par l’association.

Comment faire sortir le harcèlement des classes et des téléphones de nos enfants ? A l’occasion de la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire, l’association Asmae - Sœur Emmanuelle publie ce jeudi 6 novembre une nouvelle étude particulièrement inquiétante sur la progression de ce phénomène en France. 

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Selon leur sondage, une famille sur trois en France serait concernée par le harcèlement scolaire et en ligne. "C’est un chiffre inquiétant, mais on peut aussi le voir positivement et se dire que si ces chiffres apparaissent, c’est que la parole se libère de plus en plus", note Adrien Sallez, directeur général d’Asmae.

Un tiers des enfants reste silencieux

Si la parole commence doucement à se libérer chez les élèves, le chemin reste encore long. Un tiers des enfants victimes de harcèlement scolaire n’ose pas en parler à ses parents.

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Pour pousser les enfants à se confier et éveiller les consciences, l’association Asmae organise donc des ateliers de prévention dans les établissements scolaires.

Dans cette classe de sixième du collège Rabelais à Meudon, en région parisienne, par exemple, c’est un cours inhabituel qui prend place entre les murs blancs de la salle de classe. Face au tableau, des dizaines de mains se lèvent au-dessus des jeunes têtes.

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Tous les élèves participent, donnent leur avis, sous la supervision de Clothilde du Rostu, de l’association Asmae, qui anime la séance : "Il y a beaucoup de doigts levés, on sent qu’ils ont envie de participer. On pourrait facilement parler de ce sujet pendant trois heures avec eux", sourit l’intervenante.

Le danger du harcèlement en ligne

Très impliqués et volontaires, ces élèves âgés de 10 ou 11 ans semblent bien saisir le message : ne pas harceler ses camarades, en parler aux adultes si cela se produit, ou encore contacter le numéro 3018, à disposition de toutes les victimes. "Les parents doivent aussi être attentifs aux signaux. En cas de perte d’appétit ou de repli sur soi, il faut être vigilant", insiste Adrien Sallez.

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Pendant l’intervention, une longue partie est consacrée au harcèlement en ligne, auquel ces jeunes adolescents peuvent parfois être déjà confrontés, selon Clothilde du Rostu : "C’est l’âge où ils découvrent les réseaux sociaux et les jeux en ligne, et ils n’ont pas forcément conscience de ce qu’est le cyberharcèlement. Donc c’est important de leur expliquer que les moqueries ou les insultes, ça fait partie des cas de harcèlement."

Apprendre à détecter le harcèlement

À la fin de la séance, un questionnaire anonyme est distribué. Objectif, avoir un retour sur la qualité de l’intervention, mais aussi identifier les éventuelles victimes de harcèlement, assure Clothilde du Rostu : "Ce matin, par exemple, on a eu une petite fille qui nous a confié être encore harcelée. Donc elle a immédiatement été prise en charge par la direction du collège."

Pour mieux former les enfants à reconnaître ces situations, chaque élève repart aussi avec un petit document, baptisé harcelomètre, destiné à les aider à identifier un cas de harcèlement.