Un surveillant agressé par un détenu à la prison de Villefranche-sur-Saône

L'agression s'est déroulée en fin d'après-midi, au moment de la distribution des repas.
L'agression s'est déroulée en fin d'après-midi, au moment de la distribution des repas. © MARTIN BUREAU / AFP
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avec AFP
Un détenu de la prison de Villefranche-sur-Saône a blessé un surveillant dimanche soir, en lui portant plusieurs coups à l'aide d'une lame de 20 centimètres, confectionnée à partir d'un miroir.

Un détenu de la maison d'arrêt de Villefranche-sur-Saône, placé à l'isolement, a blessé dimanche soir un surveillant en lui portant plusieurs coups à l'aide d'une lame confectionnée à partir d'un miroir, ont indiqué lundi les services pénitentiaires.

Au moment de la distribution des repas. L'agression s'est déroulée en fin d'après-midi, au moment de la distribution des repas. Le détenu a d'abord refusé son dîner puis a rappelé un surveillant avant de l'agresser avec une arme de quelque 20 centimètres de long confectionnée avec des bris de miroir, a précisé à l'AFP la direction interrégionale des services pénitentiaires, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. La victime a été blessée au cuir chevelu et à un doigt. Ses jours ne sont pas en danger. Le détenu a rapidement été maîtrisé par des collègues de l'agent.

Le surveillant agressé et un autre plus légèrement blessé à la cheville en venant lui porter secours, ont été pris en charge par les pompiers et transférés à l'hôpital de Gleizé. "Ce détenu présente des troubles psychologiques et de comportement pour lesquels il se trouvait en quartier d'isolement", a ajouté la direction interrégionale. "Il a été placé en quartier disciplinaire de manière préventive et passera mardi en commission de discipline". Une soutien psychologique a été mis en place par la direction.

Le personnel dénonce le manque d'effectif et de moyens. Les surveillants de la maison d'arrêt ont organisé un mouvement de contestation en retardant leur prise de service lundi matin. "Sous le choc de ce passage à l'acte prémédité, relève Christian Lages, secrétaire Ufap de l'établissement, le personnel dénonce le manque d'effectif et le manque de moyens" au sein de la maison d'arrêt qui compte près de 730 détenus. Dans un communiqué, l'Ufap Unsa justice, qui évoque "une tentative de meurtre" demande à la direction interrégionale "la mise en place urgente" de dix surveillants (...) et la remise en place de deux gradés". Les délégués du personnel pénitentiaire ont été reçus par la direction et le parquet de Villefranche-sur-Saône a été saisi.