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Guillaume Biet, édité par Romain David , modifié à
Une plateforme internet proche de l'ultra-gauche a revendiqué des incendies d’antennes relais dans un message publié mardi. Les attaques de ce type se sont multipliées ces dernières semaines, notamment en Isère, suffisamment pour attirer l'attention du parquet national antiterroriste et la DGSI.

Un texte de la mouvance ultra-gauche publié mardi sur Internet revendique des attaques d'antennes relais commises ces derniers jours, à travers des incendies volontaires. Trois installations ont été vandalisées autour de Grenoble en Isère durant la nuit de dimanche à lundi. Plusieurs dizaines d'actions similaires ont eu lieu un peu partout en France depuis plusieurs semaines. Plusieurs enquête sont ouvertes.

Le texte mis en ligne sur un site de la mouvance d'ultra-gauche dénonce pèle-mêle l'extension des réseaux de communication de masse jusque dans les zones reculées, le déploiement de la 5G et appelle à la révolte. "Les antennes-relais figurent parmi tous les intrus qui défigurent les paysages. Elles servent à la communication de masse, bientôt jusque dans les endroits les plus reculés", peut-on notamment lire. Ce discours est récurrent dans les milieux anarchistes et anticapitalistes, et cette revendication reste à prendre avec prudence, même si elle émane d'une plateforme habituelle de cette mouvance.

Des actions qui déjouent les systèmes de surveillance

L'utra-gauche est la piste principale des enquêteurs après une cinquantaine d'attaques, dont six rien qu'en Isère, contre des antennes relais, mais aussi des émetteurs de télé et radio. Les actions sont toujours menées en pleine nuit, la plupart du temps pour incendier les installations, et déjouent les rares systèmes de surveillance de ces sites isolés.

Ces sabotages contestataires peuvent toutefois être le fait de multiples activistes ; le parquet national antiterroriste et la DGSI observent de près le phénomène mais pour l'heure, les enquêtes restent locales et éparpillées.