Disparition d'un gardien de synagogue à Paris : la justice enquête

synagogue de Bordeaux
Synagogue, image d'illustration. © JEAN PIERRE MULLER / AFP
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C.C avec AFP , modifié à
L'homme n'a plus donné signe de vie depuis le 24 janvier dernier. Une plainte a été déposée pour "enlèvement et séquestration".

Un juge d'instruction enquête depuis le 9 février sur la disparition d'un septuagénaire juif qui venait de quitter une synagogue du XIXe arrondissement de Paris, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

Plus de signe de vie depuis le 24 janvier. Cette enquête pour disparition inquiétante est désormais menée par la brigade criminelle de la PJ parisienne, a ajouté cette source qui confirmait une information de BFMTV. Moïse Chekroun, 72 ans, n'a plus donné signe de vie depuis le soir du 24 janvier, quand il a quitté la synagogue du XIXème arrondissement où il officiait comme gardien, a précisé l'avocate de sa famille, Muriel Ouaknine-Melki.  Moïse Chekroun est "quelqu'un de très sportif, il prenait son vélo quatre fois par jour depuis sept ans", "il maîtrisait ce parcours", a expliqué l'avocate.

Plutôt "une piste criminelle qu'accidentelle". Sa route jusqu'à son domicile de Saint-Denis le faisait longer une portion du canal de Saint-Denis. Des plongeurs ont fouillé plusieurs fois ce canal, a précisé Me Ouaknine-Melki.  Soulignant que le septuagénaire ne souffrait d'aucune affection cognitive qui pourrait expliquer sa disparition subite, elle a estimé qu'on était "plus sur une piste criminelle qu'accidentelle".  "Si cela avait été un accident, il y aurait des témoignages, des éléments seraient apparus", a-t-elle argumenté. 

Plainte pour enlèvement et séquestration. Me Ouaknine-Melki a relevé "les circonstances de cette disparition, au sortir d'une synagogue où il a l'habitude d'officier et dont il était identifié comme le gardien".  Moïse Chekroun avait la tête couverte quand il est sorti de la synagogue, mais ce n'était pas une kippa, a précisé l'avocate qui a déposé plainte pour "enlèvement et séquestration". Un numéro vert a été mis en place par la préfecture de police pour recueillir d'éventuels témoignages: 0800.00.27.08.