Un médecin condamné après des propos sur l'extermination des handicapés

Le médecin a évoqué la "solution finale" des nazis à l'égard des "individus qui ne servent à rien dans la société, les handicapés et les homosexuels".
Le médecin a évoqué la "solution finale" des nazis à l'égard des "individus qui ne servent à rien dans la société, les handicapés et les homosexuels". © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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avec AFP
L'homme de 56 ans a été condamné à 700 euros d'amende.

Un médecin de 56 ans a été condamné dans la nuit de mardi à mercredi, en correctionnelle à Cherbourg, à 700 euros d'amende après des propos sur l'extermination des handicapés et des homosexuels. Ce généraliste de SOS Médecins est condamné pour "provocation non publique à la haine ou à la violence en raison du handicap", mais il est en revanche relaxé des poursuites pour apologie de crime ou délit. Jean-François Pion avait été suspendu trois mois en juillet, à compter du 9 octobre, par le conseil de l'Ordre des médecins dans cette affaire.

"Des propos violents et discriminatoires". Le conseil de l'Ordre reprochait au médecin d'avoir tenu en janvier devant une infirmière des propos "violents et discriminatoires à l'égard des handicapés et des homosexuels" à l'issue d'une intervention à la maison d'accueil spécialisée de La Glacerie, dans la Manche, où séjournent des adultes handicapés dépendants.

Selon l'infirmière présente au moment des faits, les réflexions de Jean-François Pion portaient sur le sort qui pourrait être réservé à des personnes gravement handicapées, le médecin parlant d'"un bon coup de cyanure", évoquant la "solution finale" des nazis à l'égard des "individus qui ne servent à rien dans la société, les handicapés et les homosexuels". Partie civile, l'Association du Cotentin d'aide et d'intégration (ACAIS), qui gère la maison d'accueil spécialisée, a obtenu l'euro symbolique qu'elle demandait.