Un homme condamné pour une fausse agression islamiste en juin à nouveau retrouvé poignardé

En juillet 2016, il avait été retrouvé dans les locaux de l'association un couteau planté dans l'abdomen à Montreuil. (Illustration)
En juillet 2016, il avait été retrouvé dans les locaux de l'association un couteau planté dans l'abdomen à Montreuil. (Illustration) © DENIS CHARLET / AFP
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avec AFP , modifié à
Selon une source judiciaire, il s'agit du même homme qui a été condamné en juin à six mois de prison ferme après avoir inventé une agression islamiste en juillet 2016.

Un homme condamné en juin pour avoir inventé une agression islamiste au couteau à son encontre a été hospitalisé lundi dans le Val-de-Marne après avoir été, selon ses dires, de nouveau poignardé, selon des sources concordantes.

Lundi en début de matinée, l'homme de 60 ans est entré dans un restaurant de Vincennes, "poignardé à l'abdomen et à la poitrine", a indiqué une source policière. "Il dit avoir été poignardé par un homme qui a pris la fuite après lui avoir mis un papier dans la bouche", a ajouté cette source, précisant qu'il n'y avait pas de témoins de l'agression. Selon RTL, qui a révélé l'information, il était écrit sur cette note "On a raté en 2016, pas en 2017. Allahou Akbar". Selon une source judiciaire, il s'agit du même homme qui a été condamné en juin à six mois de prison ferme pour "dénonciation de crime ou délit imaginaire", après avoir inventé une agression islamiste en juillet 2016.

En 2016, il disait avoir été poignardé et avoir reçu une lettre de menaces. À l'époque gérant bénévole des Restos du cœur à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, il avait été retrouvé dans les locaux de l'association un couteau planté dans l'abdomen. Il avait affirmé avoir été agressé par un homme de "type africain" et une femme voilée, armés d'une hache et d'un couteau. La femme lui aurait planté un couteau dans le ventre avant de s'enfuir en criant "Allah Akbar". Il avait aussi dit avoir reçu une lettre de menaces. Les enquêteurs ont cependant conclu qu'il était l'auteur de cette lettre, que le seul ADN présent sur la hache était celui de sa femme, et qu'aucun indice ni témoignage ne permettait d'identifier des agresseurs potentiels.

Une enquête confiée à la PJ du Val-de-Marne. L'homme, qui avait fait appel à l'issue de son procès, maintient sa version des faits, a assuré son avocat Jean-Louis Granata."Il était prévu que je le vois cette semaine pour faire le point" sur cet appel, a ajouté son avocat, qui n'avait pas eu de contact avec son client ni son épouse lundi. Selon lui, son client "rentrait de vacances et allait bien". L'homme, dont le pronostic vital était engagé lors de sa prise en charge par les secours, selon une source policière, a été hospitalisé à Créteil. L'enquête a été confiée à la PJ du Val-de-Marne.