Le procès en appel de Redoine Faïd doit s'ouvrir jeudi, alors que l'accusé est en grève de la faim. 1:47
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Lionel Gougelot édité par Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
Le criminel Redoine Faïd est jugé en appel à Saint-Omer, jeudi, pour le braquage d'un fourgon blindé en 2011. Après ses deux évasions de prison en 2013 et 2018, le dispositif de sécurité a été renforcé. Europe 1 s'est rendue sur place.
REPORTAGE

Redoine Faïd avait été condamné en premier instance à 18 ans de réclusion criminelle. Le procès en appel doit se dérouler jeudi à Saint-Omer. A cette occasion, des mesures de sécurité renforcées sont mises en place autour du palais de justice. Ses avocats dénoncent des mesure hors-normes contre un homme qui clame son innocence.

Le procès de Redoine Faïd intrigue et inquiète quelque peu les habitants et commerçants du quartier. "J’ai des clients qui m’ont dit 'ça craint', déclare une femme rencontrée sur place. Elle ajoute que, par précaution, elle n'amènera pas son petit garçon avec elle ce jour là.

Un dispositif "réfléchi depuis un an"

Un dispositif pour contrer une tentative d’évasion a été mis en place impliquant des renforts de police, un périmètre de sécurité, une interdiction de survol ou encore un tapis à rayon X à l’entrée du tribunal.

"Au regard des antécédents de cet accusé, qui s’est déjà évadé dans notre région et ailleurs et de manière assez spectaculaire, [une tentative d'évasion] est une possibilité nécessairement prise en compte par l’institution", déclare le procureur Patrick Leleu.

"C’est un dispositif qui a été réfléchi depuis un an et qui est adapté à la menace. Donc les moyens ne sont pas extravagants", renchérit Guillaume Thirard, sous-préfet de Saint-Omer. Ce dispositif a tout de même coûté 250.000 euros. Les mesures sont jugées complètement disproportionnées par les avocats de Redoine Faïd. Ce dernier est en grève de la faim depuis une semaine et dans un état de grande faiblesse. Une expertise médicale a été ordonnée pour savoir s’il est en état de comparaître.