Tourcoing : des médecins urgentistes agressés avec une extrême violence

L'agression a eu lieu dans le service des urgences du CHU de Tourcoing.
L'agression a eu lieu dans le service des urgences du CHU de Tourcoing. © PASCAL PAVANI / AFP
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Des médecins ont été agressés très violemment par un groupe de personnes aux urgences du CHU de Tourcoing, dans la nuit de samedi à dimanche.

L'émotion est encore vive au CHU de Tourcoing. Dans la nuit de samedi à dimanche, plusieurs médecins du service des urgences ont été violemment agressés par un groupe d'une dizaine de personnes venues accompagner un malade, raconte La Voix du Nord.

Des insultes et des menaces. Le quotidien nordiste raconte qu'il est un peu plus de minuit samedi quand une personne âgée, présentant des troubles de conscience, est admise aux urgences. Les nombreuses personnes qui l'accompagnent montrent rapidement des signes d'agressivité, sans motif apparent. Les infirmières sont insultées et menacées de coups. Le patient est tout de même pris en charge par l'équipe médicale mais le groupe parvient à entrer de force dans la salle d'examen. Ils finissent pas sortir après demande du personnel.

"Tabassé par cinq ou six personnes". Immédiatement après, "cinq personnes sont entrées dans ce qu’on appelle la rotonde, le centre névralgique des urgences, pour agresser verbalement un médecin", décrit une infirmière à La Voix du Nord. Un urgentiste intervient pour calmer la situation mais il est "attrapé à la gorge" et "tabassé par cinq ou six personnes". "Une sixième, un type d’une quarantaine d’années, saute par-dessus la mêlée, pour me donner deux droites", témoigne-t-il. Le médecin s’en sortira avec des hématomes et une lèvre ouverte. Dans le même temps, une autre médecin est violemment attrapée par les cheveux, à tel point qu'une touffe est arrachée. La police finit par intervenir et trois personnes sont interpellées et placées en garde à vue. 

Un mouvement de grève envisagé. "Il n’y a pas une garde de nuit où il ne se passe pas quelque chose. Mais ça n’a jamais été aussi grave que samedi soir", dénonce Hacène Moussouni, le chef du service des urgences du CH Dron. Extrêmement choqué, le personnel ne veut plus se taire face à une violence devenue récurrente. Un mouvement de grève est envisagé.