Toulouse : un protagoniste de l'affaire du "pullover rouge" mis en examen pour meurtre

Jean-Baptise Rambla a déjà été condamné pour meurtre en 2004.
Jean-Baptise Rambla a déjà été condamné pour meurtre en 2004. © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP , modifié à
Jean-Baptiste Rambla, dont la sœur avait été kidnappée et tuée en 1974, a été identifié comme le meurtrier. Il avait déjà tué son ex-employeuse en 2004 et avait été libéré en février.

Jean-Baptiste Rambla, le frère de Marie-Dolorès, tuée à 8 ans en 1974 dans l'affaire dite du "pullover rouge", a été mis en examen vendredi et placé en détention provisoire pour le meurtre d'une jeune femme égorgée à Toulouse, a indiqué le parquet. Jean-Baptiste Rambla "a été mis en examen par le juge d'instruction du chef de meurtre en récidive", selon un communiqué du parquet.

Identifié grâce à l'ADN. L'homme de 49 ans a été placé en détention provisoire dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de Cintia Lunimbu, 21 ans, dont le corps avait été découvert le 27 juillet à Toulouse, gisant dans une mare de sang. La victime présentait des "plaies d'égorgement", selon le parquet. Des "traces biologiques recueillies sur les lieux du crime" ont permis d'orienter l'enquête, précise-t-on de même source, sans confirmer cependant des informations de presse selon lesquelles le suspect aurait avoué. 

Passé douloureux. Jean-Baptiste Rambla est le frère de la petite Marie-Dolorès Rambla, 8 ans, kidnappée et tuée en 1974 à Marseille. L'affaire avait défrayé la chronique pendant de longues années, en raison de la parution en 1978 d'un livre, Le pullover rouge de Gilles Perrault, qui avait alimenté les doutes sur la culpabilité de Christian Ranucci condamné à mort et guillotiné en 1976 pour le meurtre. Rambla avait six ans quand il a assisté au kidnapping de sa sœur. Il a refait parler de lui en 2008, quand il a été condamné à 18 ans de réclusion criminelle par la Cour d'assises des Bouches-du-Rhône pour le meurtre en 2004 de son ex-employeuse dont le corps avait été découvert plus de sept mois après les faits.

Libération conditionnelle en février. Après un transfert à la prison de Muret, près de Toulouse, il avait obtenu une libération conditionnelle le 23 février 2016. "Aucun incident n'a été signalé (depuis) quant à son comportement et au respect des obligations qui lui étaient imposées", précise le parquet dans son communiqué. Il bénéficiait de plus d'un "suivi régulier auprès d'un centre médico-psychologique", selon la même source. Rambla devait avoir officiellement purgé sa peine le 20 novembre prochain.