Seine-Saint-Denis : une femme enceinte poignardée, son conjoint en garde à vue

Le conjoint de la victime, âgé de 40 ans, s'est rendu au commissariat de la ville d'Epinay-sur-Seine. Photo d'illustration.
Le conjoint de la victime, âgé de 40 ans, s'est rendu au commissariat de la ville d'Epinay-sur-Seine. Photo d'illustration. © CHRISTOPHE SIMON / AFP
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avec AFP
Le pronostic de la jeune femme, âgée de 32 ans, n'était pas engagé jeudi matin. Le foetus d'"environ cinq mois" n'a pas survécu.

Une trentenaire enceinte, dont le conjoint s'est rendu à la police mercredi soir en Seine-Saint-Denis, a été poignardée à plusieurs reprises, notamment au ventre, et le foetus est mort, a appris l'AFP jeudi de sources concordantes. Le pronostic vital de la jeune femme de 32 ans n'était plus engagé jeudi matin mais le foetus d'"environ cinq mois" n'a pas survécu, a indiqué une source proche de l'enquête.

Le protocole "féminicide" déclenché

Elle était parvenue à aller chez sa voisine, à Villetaneuse, après avoir reçu plusieurs coups de couteau, selon cette source. Dans le même temps, son conjoint de 40 ans, s'est rendu au commissariat de la ville voisine d'Epinay-sur-Seine, accompagné de ses enfants de cinq et sept ans, a-t-on précisé de même source. La jeune femme présentait un traumatisme crânien, d'importantes plaies au thorax, à l'abdomen, aux bras et aux jambes, selon une source policière. 

Le parquet de Bobigny, qui a saisi la police judiciaire de Seine-Saint-Denis, a indiqué avoir déclenché le protocole dit "féminicide", institué en 2016 dans le département en cas d'homicide ou tentative d'homicide d'une particulière gravité. Ce dispositif permet notamment une prise en charge et un accompagnement spécifique des enfants. En 2017, 130 femmes ont été tuées par leur mari ou ancien mari, soit une tous les trois jours. Et chaque année, en France, près de 220.000 femmes subissent des violences de la part de leur conjoint ou ex-conjoint.