Rennes : un homme condamné à 22 ans de prison pour le meurtre de son ex-femme

Selon un examen psychiatrique, l'homme souffrait d'un stress post-traumatique après avoir été engagé dans une unité spéciale de l'armée algérienne.
Selon un examen psychiatrique, l'homme souffrait d'un stress post-traumatique après avoir été engagé dans une unité spéciale de l'armée algérienne. © JACQUES DEMARTHON / AFP
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avec AFP , modifié à
En 2015, l'homme de 45 ans s'était présenté au commissariat de Rennes avec le corps de son ex-femme dans une malle placée dans le coffre de sa voiture. 

Un ancien membre d'une unité spéciale de l'armée algérienne qui avait étranglé son ex-femme, a été condamné jeudi à 22 ans de prison pour meurtre aggravé, a indiqué la cour d'assises d'Ille-et-Vilaine.

L'homme âgé de 45 ans s'était présenté en janvier 2015 au commissariat de Rennes avec le corps de son ex-femme dans une malle placée dans le coffre de sa voiture, avouant aux policiers l'avoir étranglée. Il explique alors avoir commis le meurtre dans l'appartement de son ex-épouse, dont il est divorcé depuis quelques mois. Il précise s'être rendu à son domicile pour discuter de l'absentéisme de leur fils au lycée, avant de "s'emporter".

"J'ai pris un câble, je l'ai passé autour de son cou et j'ai serré". "Elle m'a dit que tous les problèmes qu'on avait, c'était de ma faute, qu'elle avait un nouveau copain et puis m'a demandé de débarrasser le plancher. Je n'ai pas supporté donc j'ai pris un câble, je l'ai passé autour de son cou et j'ai serré", relate-t-il devant le jury, assurant avoir agi sous le coup de l'impulsion. Lorsqu'il s'était présenté au commissariat en 2015, il avait expliqué avoir prémédité le meurtre depuis une semaine.

"Nous sommes face à un homme qui fait machine arrière en parlant de colère incontrôlable suite aux humiliations de son épouse, alors qu'il avait revendiqué un acte prémédité sans même qu'on le lui demande", a déclaré l'avocat général, qui avait requis 30 ans de réclusion.

Stress post-traumatique. Selon un examen psychiatrique, l'homme, d'origine algérienne, souffrait au moment des faits d'un stress post-traumatique après avoir été engagé dans une unité spéciale de l'armée algérienne. "Il m'a raconté avoir été exposé à des scènes très violentes en Algérie, avoir vu des cadavres d'enfants et ses camarades brûlés vifs dans une embuscade", a indiqué le psychiatre. Deux autres experts ont également diagnostiqué une faille narcissique, caractérisée par "une grande immaturité, de l'égocentrisme et un caractère impulsif". En 2013, la victime avait porté plainte pour violences contre son mari. L'homme, qui avait depuis interdiction de s'approcher du domicile familial, continuait toutefois de voir sa femme.