Rennes : mort d'un des étudiants blessés dans l'incendie de sa résidence

Incendie Supélec crédit : THOMAS BREGARDIS / AFP - 1280
Au total, 53 personnes habitaient dans ce bâtiment © THOMAS BREGARDIS / AFP
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avec AFP , modifié à
Sur les 53 jeunes gens qui logeaient dans le bâtiment, 26 ont été hospitalisés dont deux étaient blessés plus grièvement.

Une semaine après l'incendie d'une résidence étudiante de la périphérie de Rennes, un jeune homme a succombé lundi soir à ses blessures, tandis qu'un premier rapport d'expertise s'oriente vers l'hypothèse d'un mégot mal éteint, a-t-on appris mardi auprès du parquet. "Le jeune homme, âgé de 21 ans, est décédé au CHU de Rennes des suites d'une intoxication au monoxyde de carbone ayant entraîné un arrêt cardio-respiratoire", a déclaré le procureur de la République de Rennes Nicolas Jacquet. 

Certains étudiants ont sauté par les fenêtres. Dans la nuit du 22 au 23 mai, un incendie est survenu dans une résidence étudiante de Cesson-Sévigné, une commune située à l'Est de Rennes, où était hébergés des étudiants de SUPELEC (École supérieure d'électricité). Le sinistre s'était déclenché à 2h49 au premier des trois étages de la résidence, dans une salle commune. Des étudiants avaient sauté des étages pour échapper aux flammes. "Le jeune homme qui est décédé ne faisait partie des jeunes qui ont sauté, il a été retrouvé dans sa chambre", a précisé Nicolas Jacquet. Mardi, un jeune restait encore hospitalisé. Pour permettre à la famille du jeune homme décédé d'accéder aux éléments de l'enquête, le parquet a décidé de "saisir un juge d'instruction (...) aux fins d'établir les causes et circonstances exactes du décès résultant de cet incendie".

Un incendie "d'origine humaine accidentelle". Concernant les causes, "la thèse la plus vraisemblable est celle d'un incendie d'origine humaine accidentelle, l'expert émettant l'hypothèse d'un mégot mal éteint", indique le parquet, qui a reçu ce mardi les premières conclusions de l'expert judiciaire désigné après l'incendie. "L'expert a pu écarter la thèse d'une éventuelle défaillance de l'installation électrique et n'a relevé aucun manquement aux normes de sécurité en vigueur", souligne le communiqué du parquet, tandis qu'"aucun élément ne permet d'accréditer la thèse d'un acte de mise à feu volontaire". Les investigations doivent cependant se poursuivre.

Vingt-six personnes avaient été hospitalisées. Au total, 53 jeunes, étudiants de 1ère et 2ème année, logeaient dans ce bâtiment plutôt récent. Vingt-six avaient été hospitalisés. Deux d'entre eux, plus grièvement blessés, n'avaient toujours pas quitté l'hôpital ce week-end. L'intervention des secours s'était achevée vers 07h30 et avait mobilisé jusqu'à 107 pompiers.

Des éléments de réponse en fin de semaine. Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur les circonstances de l'incendie. Le parquet a écarté la piste d'un accident électrique. Des expertises techniques complémentaires ont été menées, ainsi que de nombreuses auditions. Le parquet de Rennes devrait donner des informations sur ces éléments d'ici la fin de la semaine. 

"Je voulais dire aux élèves à quel point ils avaient été pleins de sang-froid", avait déclaré la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal, qui s'était rendue sur place. "Quand on voit l'état dans lequel se trouve le bâtiment et quand on imagine qu'il était plein. Ce qui m'a frappée, c'est qu'on aurait pu avoir des dizaines de morts."