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Gwladys Laffitte , modifié à
L'enquête sur les tirs des policiers qui ont tué samedi à Paris la passagère d'un véhicule et blessé le conducteur qui avait refusé d'obtempérer lors d'un contrôle, a été confiée mardi à un juge d'instruction, a annoncé la procureure de la République de Paris. De son côté, le conducteur soupçonné d'avoir refusé le contrôle a été placé en garde à vue.

Dans l’affaire du refus d’obtempérer dans le 18e arrondissement de Paris, les trois policiers tireurs sont sortis de garde à vue mardi midi, sans poursuite à ce stade, après avoir été interrogés par les enquêteurs de l’IGPN, la police des polices. Mais l’enquête est loin d’être finie, une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Paris, notamment pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entrainé la mort sans intention de la donner. Mais que cela signifie-t-il ?

Les policiers placés sous le statut de témoin assisté ?

Concrètement, cela veut dire qu’un juge d’instruction indépendant va maintenant enquêter, à charge et à décharge, pour "retracer avec précision le déroulement des faits et déterminer les circonstances exactes d’usage de leur arme par les policiers", écrit le parquet de Paris dans un communiqué. Au vu du chef d’enquête choisi, l’intention d'homicide des policiers n’a à ce stade pas été retenue. 

Les trois fonctionnaires, âgés de 23, 31 et 32 ans, ne sont pour le moment pas mis en examen, mais cela pourrait évoluer au cours de l’enquête. Ils pourraient aussi être placés sous le statut moins incriminant de témoin assisté. 

Le conducteur en garde à vue

Il faut désormais attendre les résultats des examens techniques déjà réalisés, comme l’exploitation des vidéosurveillances, entendre encore des témoins, notamment le conducteur du véhicule qui a été placé hier en garde à vue à l’hôpital. Touché au thorax, il était alcoolisé et sous l’emprise de stupéfiants au moment des faits, alors qu’il purgeait une peine en semi-liberté.

L’enquête prendra ainsi du temps, la police des polices, l’IGPN, a également lancé un appel à témoins pour permettre de faire la lumière avec précision sur les faits, minute après minute.