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Wilfried Devillers, édité par Laura Laplaud / Crédits photo : LOIC VENANCE / AFP , modifié à
Le procès de Rédoine Faïd, surnommé le "roi de la belle" et jugé au côté de onze personnes pour son évasion en hélicoptère de la prison de Réau en juillet 2018, s'est ouvert mardi devant la cour d'assises de Paris. La première journée d'audience, consacrée à la lecture des faits, aura duré plus de 12 heures.

On le surnomme le "roi de la belle". Le procès de Rédoine Faïd s'est ouvert mardi devant la cour d'assises de Paris. Un nouveau procès pour le braqueur multirécidiviste qui comparaît pour son évasion spectaculaire du centre pénitentiaire de Réau en juillet 2018. Retour sur la première journée d'audience, consacrée à la lecture des faits, qui a pris des airs de jour sans fin. Pendant plus de trois heures, la présidente du jury égrène un à un les faits. De l'évasion de Rédoine Faïd à ses trois mois de cavale, en passant par son interpellation dans son fief de Creil. 

Plus de 12 heures d'audience pour le premier jour du procès

Il est 20h30 passé quand la litanie prend fin. Mais l'audience est loin d'être terminée. La présidente interroge alors méthodiquement les 12 accusés, dont cinq membres de la famille Faïd, sur chacun des faits qui leur sont reprochés. "Reconnaissez-vous les faits d'évasion en bande organisée ?" Oui, répond Rédoine Faïd qui sera resté impassible, presque avenant tout au long de la journée. 

L'épuisement se fait sentir alors que la soirée avance. Les avocats de la défense réclament une suspension. Une suspension refusée, martèle la présidente qui veut aller au bout. Au point que Rédoine Faïd et les autres accusés refusent de répondre à la suite de son interrogatoire. Il est 22h05 quand l'audience prend fin. Elle aura duré plus de 12 heures. "C'est une technique, elle cherche à épuiser les accusés dès le départ", glisse l'une des avocates de la défense.