Prêtre tué dans l'Oise : le suspect hospitalisé "sous contrainte"

Le suspect avait été interpellé au volant du véhicule du prêtre, puis placé en garde à vue. (Photo d'illustration)
Le suspect avait été interpellé au volant du véhicule du prêtre, puis placé en garde à vue. (Photo d'illustration) © CHRISTOPHE SIMON / AFP
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avec AFP
Son attitude laissant "supposer d'importants problèmes mentaux", le jeune homme de 19 ans soupçonné d'avoir tué un prêtre de 90 ans, dont le corps a été retrouvé à son domicile, lundi, dans l'Oise, a été hospitalisé "sous contrainte". 

Le jeune homme soupçonné du meurtre d'un prêtre retrouvé mort, lundi, à son domicile d'une commune de l'Oise, a été hospitalisé "sous contrainte" mardi, son attitude laissant "supposer d'importants problèmes mentaux", a annoncé le parquet de Beauvais.

Le suspect conduisait la voiture de sa victime

Âgé de 19 ans, ce suspect avait été interpellé lundi au volant du véhicule du prêtre Roger Matassoli par la gendarmerie de Beaumont-sur-Oise, dans le Val-d'Oise, puis placé en garde à vue pour des faits initialement de conduite sans permis et de rébellion, selon le communiqué du procureur de Beauvais Florent Boura. Le père du jeune homme, informé par les autorités que son fils conduisait le véhicule du prêtre de 90 ans, s'était alors rendu au domicile de ce dernier, à Ronquerolles, un hameau de la commune d'Agnetz, dans l'Oise.

Ayant aperçu par la fenêtre du logement le corps sans vie de la victime, il avait alors alerté les gendarmes de Clermont. Une enquête de flagrance pour homicide volontaire a ainsi été ouverte, et dans ce cadre, la brigade de recherches de Clermont et de la section de recherches d'Amiens ont repris à leur compte la garde à vue du jeune homme.

Mais "ils ne sont toutefois pas parvenus à entendre le mis en cause dont l'attitude laissait supposer d'importants problèmes mentaux", a précisé Florent Boura. "Un examen psychiatrique a effectivement conduit à devoir lever la garde à vue de l'intéressé dans la nuit vers une heure du matin pour procéder à son hospitalisation sous contrainte".

"Un décès par asphyxie"

L'autopsie réalisé mardi a conclu "à un décès par asphyxie et à la présence de traces de coups portés à l'abdomen, au crâne et au visage", a fait savoir le procureur. Des examens complémentaires doivent encore être menés pour préciser les causes du décès. L'enquête se poursuit également pour déterminer "l'éventuelle responsabilité du suspect", a souligné Florent Boura. Dans la matinée mardi, Jacques Benoit-Gonnin, évêque de Beauvais, Noyon et Senlis, avait adressé un communiqué à la suite de la mort du père Matassoli. "Nous pensons à sa famille et prions pour lui", avait-il affirmé.