Pédocriminalité : condamné à 15 ans de réclusion, Joël Le Scouarnec fait appel

Reconnu coupable de quatre viols et agressions sexuelles, Le Scouarnec a fait appel de la décision.
Reconnu coupable de quatre viols et agressions sexuelles, Le Scouarnec a fait appel de la décision. © BENOIT PEYRUCQ / AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Condamné à 15 ans de réclusion criminelle, l'ex-chirurgien Joël Le Scouarnec a décidé de faire appel. Il a été condamné dans un premier dossier de viols et d'agressions sexuelles qui concernent quatre victimes, alors qu'il est aussi mis en examen pour des faits sur 312 autres victimes potentielles.

L'ex-chirurgien Joël Le Scouarnec a fait appel vendredi de sa condamnation à 15 ans de réclusion criminelle prononcée par la cour d'assises de Charente-Maritime dans un premier dossier de viols et agressions sexuelles sur quatre victimes mineures, selon les annonces du parquet de Saintes ce vendredi.

Reconnu coupable de viols

Après avoir échappé à la justice pendant près de 30 ans, l'ex-chirurgien et pédocriminel assumé a été reconnu le 3 décembre coupable de faits d'atteintes sexuelles sur une de ses nièces et une jeune patiente dans les années 90, ainsi que des faits de viols (pénétrations digitales) sur une autre nièce, à la même période et sur sa voisine à Jonzac (Charente-Maritime), la fillette qui l'avait dénoncé en 2017.

A son procès qui s'est tenu à huis clos, l'accusé de 70 ans, confronté à ses victimes, a reconnu avoir violé ses deux nièces, alors que la cour n'était saisie de ces faits que pour l'une d'elle. En revanche, il a persisté à nier le viol de sa voisine, alors âgée de 6 ans. Des faits dont il n'a pas le souvenir, a assuré son avocat Me Thibaut Kurzawa au moment du procès.

312 autres victimes potentielles

Depuis son arrestation le 2 mai 2017 après une plainte de cette fillette, l'ancien chirurgien avait reconnu des agressions sexuelles sur ses victimes mais niait tout fait de viol. A son procès, il a également reconnu des actes de pénétration sur trois victimes notamment sur une autre nièce et une ancienne voisine au milieu des années 80, mais ces faits avaient été écartés de l'enquête en raison de la prescription.

La plainte de sa voisine de Jonzac avait permis de révéler une gigantesque affaire de pédophilie guidée par les écrits glaçants du chirurgien retrouvés chez lui en 2017, relatant une litanie de sévices sexuels. Depuis octobre, il est mis en examen à Lorient (Morbihan) dans un deuxième volet pour viols et agressions sexuelles sur 312 victimes potentielles identifiées à la lumière de ses "carnets" tenus pendant près de 30 ans.