Au procès de Joël Le Scouarnec, l'enquêtrice qui a découvert les carnets de l'accusé en arrêt maladie depuis trois ans
Le procès de Joël Le Scouarnec se poursuit cette semaine avec l'audition des victimes. Parmi les victimes collatérales de cette affaire hors norme, il y a notamment celle qui a mis au jour le pédocriminel qui agissait en toute impunité depuis 30 ans, une gendarme affectée dans la petite commune de Jonzac.
Le pédocriminel Joël Le Scouarnec a raconté vendredi à la cour criminelle du Morbihan, à Vannes, la manière dont il commettait des violences sexuelles sur des enfants de son entourage, dans le silence et à côté de sa propre famille. La semaine dernière, les premières des 299 victimes de l'ex-chirurgien ont été auditionnées. Cette semaine, les auditions des victimes vont se poursuivre.
Parmi les victimes collatérales de cette affaire hors norme, il y a notamment celle qui a mis au jour le pédocriminel qui agissait en toute impunité depuis 30 ans, une gendarme affectée dans la petite commune de Jonzac.
Elle découvre 300.000 photos et vidéos pédopornographiques
Sans elle, les 27 disques durs et clés USB seraient peut-être encore cachés sous le matelas, dans cette maison de Jonzac sale, aux fortes odeurs de moisi.
Nadia M. est la première enquêtrice de l'affaire Le Scouarnec, en 2017, quand une petite fille de six ans, la voisine de l’ex-chirurgien, est victime de viol. L'adjudante est dépêchée sur place et s'empare de la déposition. Son professionnalisme l’amène à perquisitionner méticuleusement le pavillon de l’horreur et à mettre la main sur 300.000 photos et vidéos pédopornographiques ainsi que sur les journaux intimes de Joël Le Scouarnec, des récits par centaines où il s’adresse à chaque enfant par écrit et détaille les horreurs commises sur eux.
En arrêt maladie depuis trois ans
Tant de fichiers protégés par un mot de passe - trauma - un code également approprié pour cette victime collatérale, celle qui a dû éplucher les données ultra-gores à en vomir. Nadia M. souffre d’un tel trauma qu’elle est en arrêt maladie depuis trois ans. Au procès, la présidente avait dû écourter son témoignage, après une dizaine de minutes.