Procès du meurtre de Sophie Lionnet : "J'espère savoir pourquoi ils ont agi comme ça"

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Anais Cordoba et Marguerite Lefebvre, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Sabrina Kouider et Ouissem Medouni sont accusés du meurtre de leur jeune fille au pair, dont le corps a été retrouvé calciné dans leur jardin, en septembre 2017, à Londres. La tante de la jeune Française redoute la confrontation.

Dans quelles conditions vivait vraiment Sophie Lionnet à Londres, et comment est-elle morte ? Le procès d'un couple de Français, Sabrina Kouider et Ouissem Medouni, qui s'ouvre lundi matin, devrait apporter de premiers éléments de réponse. Depuis que le corps calciné de cette jeune Française a été retrouvé dans le jardin du couple, en septembre dernier, sa famille vit dans l'incompréhension. Les suspects, qui l'employaient comme jeune fille au pair, ont avoué avoir tenté de faire disparaître le corps mais, ont toujours nié le meurtre. Ils risquent aujourd'hui la prison à vie.

"Je crains de pleurer tout le long du tribunal". Entre les murs solennels et historiques la cour criminelle de l'Old Bailey, à Londres, les parents de Sophie Lionnet vont faire face Sabrina Kouider et Ouissem Medouni. "J'angoisse parce que je ne sais pas comment je vais réagir", glisse Corinne, la tante de Sophie Lionnet, également présente au procès. "Je ne sais pas si je ne vais pas crier à l'assassin. Je crains de pleurer tout le long du tribunal", appréhende-t-elle.

Un esclavagisme moderne. A 21 ans, Sophie travaillait chez eux comme fille au pair depuis septembre 2016 dans des conditions proches de l’esclavage moderne selon certains proches. Ils racontent qu’en plus de s'occuper constamment des deux enfants, elle devait faire le ménage, le tout pour un salaire de misère, quelle n’aurais jamais perçu. Elle aurait également subi des violences physiques. "J'espère savoir pourquoi ils ont agi comme ça. Quelle est la raison et pourquoi ils ne l'ont pas laissée repartir ?", explique encore Corinne au micro d'Europe 1. 

Des conditions inconnues. Pour l'heure on ignore tout des conditions du meurtre de Sophie Lionnet. Et rien n'a filtré du côté de Scotland Yard, où une vingtaine d'enquêteurs travaillent sur le dossier. "Jusqu'à maintenant, ils ont toujours nié être coupables, mais il y a bien quelque chose pour en arriver à un acte comme ça", analyse la tante. "Franchement, je n'arrive pas à comprendre le mal qu'on a pu lui faire".

Ouverture du procès pour le meurtre de Sophie Lionnet