Nord : un père condamné à 25 ans de prison pour l'assassinat de sa fillette

L'homme qui avait tué sa fille de plusieurs coups de couteau a été condamné à 25 ans de prison.
L'homme qui avait tué sa fille de plusieurs coups de couteau a été condamné à 25 ans de prison. © PASCAL GUYOT / AFP
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avec AFP , modifié à
L'homme risquait la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir frappé sa fille de dizaines de coups de couteau, il y a près de trois ans.

Un homme a été condamné mercredi par la cour d'assises du Nord à 25 ans de réclusion criminelle pour avoir assassiné sa fille de huit ans à coups de couteau, pour, a-t-il dit, "punir" son ex-compagne qui l'avait quitté. Cette peine a été assortie d'un suivi socio-judiciaire de cinq ans avec injonction de soins.

"L'unique mobile, la vengeance". "L'unique mobile du crime est la vengeance, c'était de punir" son ex-compagne, "de la priver de sa fille, de lui faire mal, parce qu'elle a eu l'audace de le quitter", avait tonné plus tôt Juliette Lebon, l'avocate générale. Elle avait requis trente ans de réclusion criminelle, assortis d'une peine de sûreté de la moitié.

Durant le procès, dans le box, "j'ai vu quelqu'un convaincu d'avoir bien agi, incapable de se remettre en question", avait poursuivi la représentante de l'accusation, fixant l'accusé. Puis Juliette Lebon s'était tournée vers les jurés : "Qu'y a-t-il de plus grave qu'un père qui tue sa propre fille d'une trentaine de coups de couteau ?".

Des faits qui remontent à mars 2015. Le 1er mars 2015, vers 23h30, dans un appartement de Landrecies, petite commune du Nord, l'homme a frappé sa fille, alors endormie, de dizaines de coups de couteau puis tenté de se suicider. Dans la soirée, il a envoyé un SMS à la mère de la fillette qui avait quitté leur domicile trois semaines plus tôt : "Laurelyne et partie (tu la verras plus, tu la toucheras plus, tu l'embrasseras plus, plus jamais) je pars avec elle, maintenant tu sais à quel point je t'aimais".

"Avec le temps, je réalise l'atrocité de ce que j'ai fait à ma fille et ça me pourrit la vie. Ce n'est pas la peine qui compte pour moi, c'est quand est-ce que je vais réussir à mourir enfin", avait déclaré le père de la fillette, grand homme dégarni, avant que la cour ne se retire pour décider de son sort.