Noisy-le-Sec : le suspect aurait tué sa femme, ses deux enfants et deux de ses neveux

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avec AFP , modifié à
D'après la parquet de Bobigny, le suspect aurait tué sa femme, ses deux enfants et deux de ses neveux.

L'auteur présumé du quintuple meurtre de Noisy-le-Sec est soupçonné d'avoir tué sa femme, ses deux enfants âgés de 5 ans et de 18 mois et deux de ses neveux de 5 et 9 ans samedi dans la matinée, a indiqué le parquet de Bobigny. Les faits se sont déroulés dans un pavillon de cette ville de banlieue parisienne. Le suspect, hospitalisé pour de graves plaies au couteau, est également soupçonné d'avoir grièvement blessé les parents de ses neveux et d'avoir atteint plus légèrement les deux enfants plus âgés du couple, a indiqué le parquet dans un communiqué.

Des circonstances inconnues

Ces deux adolescents, âgés de 13 et 15 ans, ont réussi à s'échapper et ont été pris en charge par des voisins du pavillon. Ils ont expliqué aux enquêteurs que "leurs parents ainsi que leurs deux petits frères âgés de 9 et 5 ans s'étaient retrouvés dans la matinée chez leur oncle à la demande de ce dernier et qu'ils étaient eux-mêmes arrivés après leurs parents", précise le communiqué. À leur arrivée, ils ont été agressés par leur oncle qui les a enfermés au sous-sol du pavillon, où ils ont découvert leurs parents et un de leurs petits frères grièvement blessés, selon le parquet de Bobigny, indiquant qu'"aucun élément ne permet d'établir l'origine et les circonstances de ce drame".

"Son oncle pétait une durite, devenait fou et tapait sur tout le monde au marteau"

Les deux adolescents ont été pris en charge dans un service d'urgence pédiatrique et leurs parents ont été conduits dans des services hospitaliers parisiens "en urgence absolue", ajoute le communiqué du parquet.
"Je suis intervenu en premier car j'ai entendu des cris et des sanglots, j'ai sonné à la porte mais ça ne répondait pas. Entretemps, un des fils est passé par la fenêtre de la cuisine au rez-de-chaussée, la tête en sang, il m'a dit que son oncle pétait une durite, devenait fou et tapait sur tout le monde au marteau et avait enfermé la famille à clé dans la maison", a raconté un habitant du pavillon voisin, sous couvert de l'anonymat.

"J'ai essayé de casser la porte mais je n'arrivais pas. Je me suis cassé un doigt", a ajouté, sous le choc, cet homme, qui a été entendu comme témoin par les enquêteurs dans l'après-midi. Dans ce quartier proche de la gare du RER, où un périmètre de sécurité avait été établi, plusieurs témoins étaient sous le choc. La ville va mettre en place une cellule psychologique pour les enfants et les familles, a annoncé le maire.
La police judiciaire est en charge de l'enquête.