Nantes : plusieurs migrants blessés lors de rixes dans un centre d'accueil

La police judiciaire de Nantes a été saisie avec un incendie dans le centre d'accueil (image d'illustration)
La police judiciaire de Nantes a été saisie avec un incendie dans le centre d'accueil (image d'illustration) © DGPN-SICOP
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avec AFP , modifié à
Le pronostic vital des personnes blessées n'est pas engagé. D'une capacité initiale d'une centaine de places, ce centre d'hébergement d'urgence provisoire accueille actuellement 500 personnes.

Plusieurs migrants ont été blessés lundi après-midi lors de rixes dans un centre d'hébergement d'urgence à Nantes, et quatre d'entre eux ont été transportés à l'hôpital, a-t-on appris mardi auprès de la préfecture de Loire-Atlantique. Le pronostic vital des personnes blessées n'est pas engagé, a précisé la préfecture. D'une capacité initiale d'une centaine de places, ce centre d'hébergement d'urgence provisoire accueille actuellement 500 personnes, selon les autorités.

Début d'incendie dans le centre. Ces rixes entre migrants sont intervenues au lendemain d'un début d'incendie dans le centre, une ancienne maison de retraite réquisitionnée début mars par un collectif d'étudiants et de soutiens aux exilés, avant d'être transformée fin avril par la municipalité et par l'Etat en centre d'accueil. La police judiciaire de Nantes a été saisie après ces départs de feu d'origine criminelle dans les sous-sols du bâtiment, qui n'ont pas fait de blessé et occasionné de légers dégâts, selon une source policière. Après ce début d'incendie, les personnes évacuées ont pu réintégrer dans la soirée de dimanche le centre d'accueil, dont les accès sont contrôlés et filtrés depuis le 23 mai, a indiqué la préfecture.

Familles prises en charge par le Samu social. Une quarantaine d'hommes isolés, ne figurant pas sur la liste des personnes recensées par l'association France Horizon, mandatée par l'Etat pour gérer ce centre, n'a pu rentrer, a-t-on ajouté de même source. Les familles et les femmes isolées ont été prises en charge dimanche par le Samu social et redirigées vers d'autres lieux d'accueil. Quelque 61 hommes accueillis dans l'ex-maison de retraite doivent se voir proposer une solution d'hébergement "avant la fin de la semaine", selon la préfecture.

"Réguler les départs". "L'objectif de l'Etat est de réguler les départs et de trouver des solutions progressivement" pour héberger ces migrants dans d'autres lieux, explique-t-on à la préfecture. "A la fin août, les 120 personnes encore présentes se verront proposer un nouveau lieu d'hébergement qui est en cours d'identification par Nantes métropole de façon à libérer cet ex-EHPAD", qui doit être transformé en foyer de jeunes travailleurs, poursuit-on de même source.