police police nationale 1:26
  • Copié
Stéphane Place, édité par Clément Perruche , modifié à
En décembre 2019, les époux Muller ont sauvagement été assassiné chez eux. Les enquêteurs n'ont toujours pas trouvé le ou les coupables. Traumatisée par le meurtre de ses parents, Margot Muller, la fille du couple, appelle la justice à augmenter les moyens pour résoudre l'affaire.
TÉMOIGNAGE

C'est chez eux, dans leur maison de Izon en Gironde, que les époux Muller ont été sauvagement assassinés fin 2019. Des dizaines de coups de couteau ont provoqué la mort de Jean-Claude, un électrotechnicien de 58 ans, et de Sylviane, âgée de 50 ans, qui portait aussi les stigmates d'un viol. Une scène d'horreur qu'a découvert la plus jeune fille du couple, Margot, aujourd'hui âgée de 26 ans.

"Je marchais dans des grosses flaques de sang"

"Ce que j'ai vu, c'est quelque chose que personne ne doit voir dans sa vie tellement c'est choquant. Mon cerveau, il a fait des blocages. Je marchais dans des grosses flaques de sang. Je ne m'en rendais même pas compte. J'ai secoué mes parents. Je pensais qu'ils allaient se réveiller. Ils étaient tout durs et froids. Je hurlais. J'ai appelé direct la police. Moi, je ferme les yeux. J'ai toujours ces images dans la tête. On est tout le temps en train de ressasser. J'imagine le meurtre. J'ai vu le corps de mes parents, j'imagine la personne trancher la gorge de mes parents. D'où l'appel pour essayer de relancer l'histoire", raconte la jeune femme qui appelle la justice à mettre "plus de personnes sur l'enquête". 

"Je pense qu'il y a des personnes qui sont chez elles, qui ne sont pas sereine à l'idée de se dire qu'il y a encore un meurtrier dans les rues. Je fais appel à la justice. Il faut vraiment arrêter cette ou ces personnes. Cette personne-là, elle va pouvoir profiter de Noël avec sa famille ? Et moi non. Ma sœur non plus. Et ses enfants non plus. Il faut vraiment que ce soit élucidé", a appelé la fille du couple assassiné.

Depuis le début de l'affaire, onze personnes ont été placées en garde à vue. Selon le parquet de Bordeaux, les investigations se poursuivent. Trois enquêteurs de la gendarmerie s'occupent quasiment à temps plein de ce dossier.