À Lyon, un policier a été pris à partie et traité de "sale flic" alors qu'il était en civil, avec son épouse. 2:01
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Jean-Luc Boujon, édité par , modifié à
Un policier en civil et sa femme ont été pris à partie samedi soir alors qu'ils rentraient chez eux, dans le septième arrondissement lyonnais. "Il y a eu déchaînement de violence", déplore au micro d'Europe 1 Ludovic Cassier, représentant départemental du syndicat Unité SGP Police.

Un policier et son épouse ont été agressés samedi soir à Lyon. Ses agresseurs l'ont notamment traité de "sale flic", alors qu'il rentrait chez lui dans le septième arrondissement, avec sa femme, avant de le rouer de coups. Il n'était pas en service, habillé en civil. Mais ses agresseurs savaient très bien qu'il s'agissait d'un policier.

Comment s'est déroulée l'agression du policier ? 

Tout a commencé par une altercation au volant, raconte Ludovic Cassier, représentant départemental du syndicat Unité SGP Police, au micro d'Europe 1. "Ça part du comportement d'un automobiliste qui fait n'importe quoi avec son véhicule. Le collègue lui fait simplement une remontrance, lui dit de faire attention. Et de là, il y a eu déchaînement de violence", décrit le représentant syndical. "Il a tout de suite fait l'objet d'insultes. On lui a dit 'bouge pas sale flic, on va t'enculer'. Donc notre collègue était clairement connu des individus en question", poursuit-il. L'agresseur avait en effet déjà eu affaire aux services de police, plusieurs fois même.

Samedi soir, il est très vite rejoint par d'autres jeunes de son quartier. Il seront 12 au total, qui commencent à tabasser le policier à terre. Coups de poing, coups de pied, coups de matraque, sur la tête, dans le dos, sur les jambes. Son épouse aussi reçoit des coups. Aujourd'hui le policier souffre d'une triple fracture à la jambe et doit être opéré.

Comment réagissent ses collègues ? 

Des faits qui ont énormément choqué ses collègues, dans le contexte que l'on sait, comme l'explique Ludovic Cassier. "On est choqué parce qu'il a été ciblé comme policier, donc il a été victime de violences volontaires, de discrimination, de racisme anti-flic. Les policiers étaient déjà des cibles dans le cadre de leurs missions, ils le sont désormais dans le cadre de leur vie classique", déplore le représentant départemental du syndicat Unité SGP Police. Avant d'enchaîner : "C'est une conséquence direct de certains propos tenus par des politiques, qui ont tendance à affaiblir notre institution, notre mission de police".

Une enquête a été ouverte, confiée à la Sûreté Départementale. Plusieurs jeunes ont d'ores et déjà été identifiés mais pas encore arrêtés.