Lorraine: la famille d'une victime de meurtre assigne l'État en justice

L'avocat ne cherche pas à pointer une responsabilité individuelle, mais un dysfonctionnement institutionnel. (Illustration)
L'avocat ne cherche pas à pointer une responsabilité individuelle, mais un dysfonctionnement institutionnel. (Illustration) © DAMIEN MEYER / AFP
  • Copié
avec AFP
Après des mois de harcèlement, un octogénaire a été tué par l'homme qui avait interdiction de l'approcher. La famille de la victime estime que l'État n'a pas fait assez pour le protéger. 

L'homme avait interdiction d'approcher l'octogénaire après des mois de harcèlement, mais il a fini par le tuer: sa famille assigne l'État en justice, estimant qu'il n'a pas fait assez pour le protéger, a-t-on appris samedi de leur avocat.

"Il y a eu un dysfonctionnement global" de la justice, estime Me Xavier Iochum qui représente les fils de la victime, un octogénaire, tué en juin par son beau-fils. Or ce dernier avait été auparavant condamné pour des violences sur sa belle-sœur et interdit d'entrer en contact avec plusieurs membres de sa famille, selon des informations du Républicain Lorrain.

Pointer un dysfonctionnement institutionnel. Interdiction non suivie d'effet, puisqu'il continuait à roder et à suivre sa future victime. Jusqu'à ce qu'une des filles de l'octogénaire porte plainte à nouveau, et qu'un juge de l'application des peines soit désigné, deux mois à peine avant le meurtre. "Il s'agit de dresser le constat objectif que quelque chose n'a pas été fait" pour protéger le père de ses clients, précise Me Iochum. L'avocat ne cherche pas à pointer une responsabilité individuelle, mais un dysfonctionnement institutionnel, qui ne donne pas à la justice les moyens de mettre ses peines à exécution. Mis en examen pour assassinat, le beau-fils est actuellement en détention.