Lille : l'auteur de deux fusillades sur fond de trafic de drogue écroué

Deux personnes avaient été blessées par balle à la cuisse, dans des probables règlements de compte.
Deux personnes avaient été blessées par balle à la cuisse, dans des probables règlements de compte. © ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
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avec AFP , modifié à
Deux personnes avaient été blessées par balle à la cuisse, dans des probables règlements de compte.

Un homme de 24 ans, suspecté d'être l'auteur de coups de feu en mars à Lille et Hellemmes sur fond de trafic de drogue, a été mis en examen et écroué, a-t-on appris vendredi de source policière. Le 27 mars, dans le quartier populaire de Lille-Fives et le 29 mars à Hellemmes, une commune limitrophe, deux personnes avaient été blessés par arme à feu à la cuisse, dans ce qui s'apparentait à des "jambisations", ces coups de feu tirés dans les membres inférieurs.

Le différend viendrait "d'une dette de stups". "On s'est rendu compte qu'une seule et même personne était à l'origine de ces deux fusillades. L'homme, bien connu des services de police, a été déféré jeudi et écroué", a indiqué cette source. L'homme a été mis en examen pour port d'arme prohibé en récidive et violence avec usage d'arme en récidive, le qualificatif de tentative d'homicide n'ayant pas été retenu en raison de la localisation des tirs. Le différend entre le suspect et les victimes viendrait "d'une dette de stups".

Lille, plaque tournante du trafic de drogue. En 2017, la capitale des Flandres a été le théâtre de plusieurs règlements de compte sur fond de trafic de drogue, dont elle est considérée comme une plaque tournante. Fin mai, un homme de 26 ans a été tué par balles dans le quartier de Moulins, premier mort dans un tel règlement de comptes depuis octobre 2014. "Les fusillades et les règlements de comptes ont souvent lieu par poussées pendant deux ou trois semaines et ça retombe ensuite. Le fait de résoudre des affaires permet de calmer le jeu", a ajouté cette source policière. La maire de Lille Martine Aubry (PS) avait jugé fin mai dans une lettre ouverte adressée au gouvernement que la situation à Lille n'était "plus tenable", demandant des renforts pour lutter contre le trafic de stupéfiants.