L'hôpital de Nancy mis en examen dans l'enquête sur le décès d'un petit garçon

Pour Elodie Gaire, la mère du petit garçon, au moins trois personnes physiques pourraient être poursuivies dans cette affaire.
Pour Elodie Gaire, la mère du petit garçon, au moins trois personnes physiques pourraient être poursuivies dans cette affaire. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Suite au décès du petit Timéo au printemps 2015 après avoir reçu une forte dose d'un anti-inflammatoire, l'hôpital de Nancy a été mis en examen en tant que personne morale. 

L'hôpital de Nancy a été mis en examen en tant que personne morale à la suite du décès d'un petit garçon, qui avait reçu une très forte dose d'un anti-inflammatoire, a-t-on appris mardi auprès des avocats, confirmant une information de l'Est Républicain. Le Centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Nancy a été mis en examen en novembre dans le cadre de l'instruction de cette affaire, a expliqué l'avocat de la famille, Me Gérard Welzer.

Admis pour des douleurs aux jambes. "Pour la famille, c'est un premier pas, mais elle estime que dans le dossier, il y a suffisamment d'éléments pour montrer les fautes pénales de certaines personnes physiques", a commenté l'avocat. Au printemps 2015, Timéo, 4 ans, avait été admis au CHRU de Nancy pour des douleurs aux jambes. Il y était décédé après avoir reçu une très forte dose de colchicine, un anti-inflammatoire utilisé notamment contre les crises de goutte.

Une dose multipliée par 16. Pour Elodie Gaire, la mère du petit garçon, au moins trois personnes physiques pourraient être poursuivies dans cette affaire : celle qui s'est trompée dans la dose de colchicine, multipliant par 16 la quantité qu'aurait dû recevoir l'enfant, celle qui lui a prescrit un autre médicament qui n'aurait pas dû être mélangé à la colchicine et le médecin de garde qui ne s'est pas déplacé quand l'enfant a été pris de vomissements et de diarrhées. 

"La colchicine devrait être un produit extrêmement surveillé, parce que la différence entre la dose mortelle et la dose non-mortelle est infime", a expliqué Elodie Gaire, qui déplore "beaucoup trop de laisser-aller" dans le suivi de son fils. "Le CHRU apporte son soutien à la partie civile pour faire en sorte que des événements comme ceux-ci n'aient plus à se reproduire au sein du CHRU", a souligné l'avocat de l'hôpital, Me François Robinet.