Le braqueur de Marignane écope de 25 ans de prison

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Le braqueur était accusé d'avoir tué à coups de fusil un retraité. © ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
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avec AFP , modifié à
Le braqueur était accusé d'avoir tué à coups de fusil un retraité. Ce dernier s'était interposé pour l'arrêter après le hold-up d'un bar-tabac, en 2013, à Marignane.

Marouen Rezgui a été condamné ce vendredi à 25 ans de prison. En 2013, il avait tué à coups de fusil Jacques Blondel, un retraité qui s'était interposé pour l'arrêter après le hold-up d'un bar-tabac, en 2013, à Marignane. Son complice, Bouabdallah Ouadah, a été condamné à 20 ans de réclusion, au terme d'un procès de trois jours devant les assises des Bouches-du-Rhône.

Vive émotion. Le 22 août 2013, le décès de la victime, Jacques Blondel, 61 ans, retraité d'Air France, avait suscité une vive émotion à Marignane. Deux mille habitants s'étaient rassemblés pour rendre hommage à celui qu'ils avaient appelé le "héros" de cette commune des Bouches-du-Rhône, les drapeaux avaient été mis en berne, et Manuel Valls, alors ministre de l'Intérieur, avait salué le "courage" de la victime.

6.000 euros en liquide. Le jour du drame, le butin du hold-up s'élevait à 3.400 euros de cigarettes et 6.000 euros en liquide. C'est en remontant sur leur scooter pour prendre la fuite que les jeunes malfaiteurs avaient croisé la route de Jacques Blondel, 61 ans. Apercevant leur fusil, le retraité, qui rentrait avec sa femme et sa petite-fille de 15 mois d'une journée à la plage, avait décidé de les arrêter. Il avait percuté volontairement, avec la voiture familiale, le scooter, renversant conducteur et passager. 

Le sexagénaire avait bondi de sa voiture et s'était lancé à la poursuite des voleurs, armé d'une simple bombe lacrymogène. Il avait fait chuter l'un d'eux à terre et s'était emparé de son fusil à pompe. Une lutte s'était engagée, le malfaiteur était parvenu à reprendre l'arme puis avait tiré à deux ou trois reprises sur le sexagénaire.

Plusieurs cambriolages. Le tireur présumé, Marouen Rezgui, en décrochage scolaire, avait déjà été condamné à plusieurs reprises, notamment pour des cambriolages. Son avocat, Denis Fayolle, avait souligné le jeune âge de son client, qui fêtait ses 18 ans le jour des faits, et le fait qu'il n'avait selon lui pas "d'intention homicide", c'est-à-dire qu'il n'avait pas voulu tuer sa victime.