Landes : une femme écrouée, soupçonnée d'avoir voulu tuer ses deux petits-enfants

Elle est suspectée d'avoir mis le feu au pavillon de son compagnon (photo d'illustration).
Elle est suspectée d'avoir mis le feu au pavillon de son compagnon (photo d'illustration). © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP
Une femme soupçonnée d'avoir mis le feu à la maison de son compagnon, dans laquelle se trouvaient aussi ses deux petits-enfants de 10 et 12 ans, a été mise en examen et écrouée mercredi soir, a-t-on appris auprès du parquet de Mont-de-Marsan. 

Une femme de 59 ans a été mise en examen et écrouée mercredi soir pour avoir tenté d'assassiner ses deux-petits enfants et son compagnon dans l'incendie volontaire d'une maison à Habas (Landes), a-t-on appris auprès du parquet de Mont-de-Marsan. Elle est suspectée d'avoir mis le feu, dans la nuit du 14 au 15 avril, au pavillon de son compagnon dans lequel se trouvait aussi ses deux petits-enfants de 10 et 12 ans, en leur ayant au préalable fait ingérer des médicaments pour les endormir.

"Différents éléments" laissant penser à "un geste prémédité"

Les quatre occupants de la maison, intoxiqués et évacués vers le centre hospitalier de Bordeaux, sont aujourd'hui hors de danger et ont pu quitter cet hôpital. "Dès le lendemain (de l'incendie), différents éléments ont laissé penser à un geste prémédité, avec plusieurs départs de feu dans des circonstances qui indiquaient que c'était l'une des personnes vivant au domicile qui était à l'origine du sinistre", a expliqué à un correspondant de l'AFP le procureur de Mont-de-Marsan Olivier Janson. "Il a également été établi que la mise en cause a pu faire usage de médicaments pour endormir les trois victimes", a-t-il ajouté.

Placée en garde à vue lundi compte tenu de ces éléments, elle n'a pour l'heure pu fournir que "des explications extrêmement floues", a indiqué le magistrat. Selon le procureur, "la maison était équipée d'un détecteur de fumée relié à une société de surveillance qui a commencé par essayer de joindre le compagnon sans y parvenir car il avait déjà perdu connaissance". Mais un autre membre de la famille a pu être contacté et intervenir en même temps que les pompiers, également alertés. "S'il n'y avait pas eu ce dispositif d'alarme et l'intervention rapide des secours, nous ne parlerions plus à ce jour de tentative d'assassinat", a souligné Olivier Janson.

"Elle n'a pas reconnu les faits", selon son avocate

Selon le journal Sud Ouest citant des proches du compagnon, ce dernier est un ancien mécanicien de 65 ans amputé d'une jambe après un accident professionnel. La suspecte est une femme de ménage et ses deux petits-enfants habitent dans le département voisin des Pyrénées-Atlantiques. "Elle n'a pas reconnu les faits", a indiqué à Sud Ouest Me Lucie Chimits, l'avocate qui l'a assistée en garde à vue