Jeune fauché par un train : l'enquête n'incrimine pas les policiers municipaux

Une dizaine de personnes ont été entendues et des images de vidéo-surveillance exploitées dans le cadre de l'enquête. (Illustration)
Une dizaine de personnes ont été entendues et des images de vidéo-surveillance exploitées dans le cadre de l'enquête. (Illustration) © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP , modifié à
Mardi après-midi, un jeune homme de 19 ans a été fauché par un TER dans l'Isère après s'être soustrait à un contrôle de police. 

L'enquête sur le décès d'un jeune de 19 ans, fauché par un TER mardi à Vienne, dans l'Isère, après s'être soustrait à un contrôle de police, ne met pas en cause les agents municipaux, a indiqué jeudi le parquet après des violences dans la ville. Mardi vers 14h30, la victime conduisait un quad non immatriculé quand des policiers municipaux de Vienne ont tenté de le contrôler. Le conducteur a refusé de s'arrêter avant d'abandonner son véhicule plus loin et de partir en courant, poursuivi par d'autres agents.

"À ce stade et alors que les investigations se poursuivent, rien ne permet d'affirmer que les policiers municipaux soient intervenus directement ou indirectement dans le décès tragique de la victime", a déclaré le vice-procureur de la République à Vienne, François-Xavier Dulin, lors d'une conférence de presse. Des témoignages recueillis par les enquêteurs ont corroboré ceux des agents municipaux et du conducteur du TER Lyon-Vienne qui a percuté la victime, a-t-il précisé.

"Les policiers ont cessé de poursuivre le jeune homme, vu la dangerosité". Selon le magistrat, le cheminot a indiqué "avoir vu une seule personne le long de la voie ferrée, du côté gauche, marchant à 200 mètres de l'entrée du tunnel", qui "entreprenait de traverser la voie" au moment où le train est arrivé. Les policiers, "dont un était à 100 mètres" du jeune homme, "ont cessé de le poursuivre vu la dangerosité" de la situation, a-t-il ajouté. Une dizaine de personnes ont été entendues et des images de vidéo-surveillance exploitées dans le cadre de l'enquête.

Des violences dans les quartiers, consécutives au décès du jeune homme. Des violences - incendies de poubelles et de voitures, jets de pierres et de bouteilles sur les pompiers et les policiers - ont eu lieu mardi et mercredi soir dans des quartiers de Vienne à la suite du décès du jeune homme, connu de la justice. Des "faits inadmissibles prenant prétexte de ce drame", pour le parquet. "On ne tolérera pas que la mémoire de la victime soit salie par toutes ces exactions", a renchéri le commissaire Emmanuel Breton, chef de la circonscription de Vienne. Les effectifs policiers ont été renforcés.