Ivre, un conducteur de train loupe son arrêt en gare à Nevers

Le train n'a pas marqué l'arrêt en gare de Nevers (illustration).
Le train n'a pas marqué l'arrêt en gare de Nevers (illustration). © Charly TRIBALLEAU / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Quelque 200 passagers qui se trouvaient à bord d'un TER dont le conducteur était ivre ont dû changer de train pour arriver à leur destination finale.

Dans son état, il ne maîtrisait plus les commandes : le conducteur du train Paris-Clermont censé desservir la gare de Nevers avait manqué mercredi soir son arrêt en gare, parce qu'il était en état d'ivresse, a appris jeudi l'AFP de sources concordantes. Le train n°5971 parti de la gare de Paris-Bercy à 16h et qui devait desservir les gares de Nevers, Moulins, Vichy, Riom, puis Clermont-Ferrand, ne s'était pas arrêté en gare de Nevers et avait continué son chemin jusqu'à la gare suivante de Saincaize, à une dizaine de kilomètres au sud, pour des raisons de sécurité.

3,34 grammes d'alcool par litre de sang. "Aussitôt l'arrêt manqué, le cadre SNCF de service a immédiatement prévenu les pompiers et la gendarmerie. Le conducteur a été transporté au Centre hospitalier de Nevers où une prise de sang a été pratiquée avec un résultat positif à l'alcoolémie", indique jeudi soir la SNCF dans un communiqué. Le conducteur du train, en garde à vue à la gendarmerie de Saint-Pierre-le-Moûtier, dans la Nièvre, avait 3,34 grammes d'alcool par litre de sang, selon Le Journal du Centre

À la suite de son fâcheux oubli, les quelque 200 passagers qui se trouvaient à bord avaient dû changer de train. Quarante-et-un d'entre eux, qui devaient s'arrêter à Nevers, avaient pris un TER en gare de Saincaize. Les autres passagers avaient quant à eux poursuivi leur voyage avec le train suivant en provenance de Paris et étaient arrivés dans leurs gares respectives avec une heure de retard sur l'horaire initial.

Radiation de l'agent ? "Il s'agit d'une situation rarissime, grave et intolérable. Le président de la SNCF a immédiatement mandaté la direction nationale des audits de sécurité pour se rendre sur place et mener l'enquête interne. Une procédure disciplinaire interne est engagée. Elle peut mener à la radiation de l'agent", a ajouté la SNCF, qui assure qu'elle "pratique la tolérance zéro et déploie des moyens importants de prévention et de contrôle" en matière d'alcools et de stupéfiants.  La SNCF remboursera 25% du prix du billet aux passagers.