Interpellation d'un psychiatre qui vendait de faux certificats à des sans-papiers

Cette psychiatre, qui facturait ses consultations aux sans-papiers 200 euros, a été interpellé lundi à Paris. Image d'illustration.
Cette psychiatre, qui facturait ses consultations aux sans-papiers 200 euros, a été interpellé lundi à Paris. Image d'illustration. © EMILIEN CANCET / AFP
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NM , modifié à
Cette médecin a ainsi engrangé des millions d'euros "dans un but humanitaire" selon elle, pour assouvir sa passion des jeux selon les enquêteurs. 

Un psychiatre, soupçonné d'avoir monnayé à des sans-papiers de faux certificats médicaux afin de leur faire obtenir des titres de séjour, a été interpellé lundi dans son cabinet du 11e arrondissement de Paris. Deux autres personnes, issues du monde associatif, ont aussi été mises en garde à vue pour leur implication dans ce dossier, rapporte jeudi Le Parisien.

De faux traumatisés de guerre. C'est une dénonciation de l'Agence régionale de santé qui a mis les enquêteurs sur la piste de ce médecin. Le docteur, âgé de 68 ans, aurait commencé la délivrance de ces faux certificats en 2012, après avoir été démarché par le président d'une association d'aide aux étrangers. Ce dernier lui avait proposé de faire à des sans-papiers des certificats "de complaisance" attestant qu'ils souffrent de syndrome post-traumatique provoqué par un conflit armé, afin qu'ils obtiennent leur titre de séjour. 

Des millions d'euros engrangés. Par conséquent, l'association lui a envoyé des dizaines de sans-papiers. Et parfois, la psychiatre recevait plus de 100 visiteurs dans son cabinet. À 200 euros la consultation, elle aurait engrangé plusieurs millions d'euros. 

"Dans un but humanitaire", se défend la médecin. Dans un premier temps, la médecin a nié les faits reprochés, accusant l'Assurance maladie d'avoir fait des erreurs d'enregistrement. Puis, elle a reconnu avoir délivré ces faux-certificats mais "dans un but humanitaire", indique au Parisien un proche du dossier. Pourtant, la psychiatre est soupçonné d'avoir dépensé une partie de ses gains pour assouvir sa passion des jeux mais aussi en achetant des biens immobiliers.