Une enquête a été confiée à l'IGPN.
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Guillaume Biet, édité par Laetitia Drevet , modifié à
Un violent affrontement a éclaté mercredi soir à Sevran, entre un policier et un employé municipal. Une enquête a été confiée à l'IGPN. 

Une intervention policière qui dégénère en combat de boxe à mains nues, et en pleine rue. La vidéo tourne en boucle sur les réseaux sociaux et sur les chaînes d'info. Mercredi en début de soirée, une violente bagarre a éclaté à Sevran, en Seine-Saint-Denis entre un policier et un employé municipal. 

Sur les images, tournées par un habitant de la ville, on voit une voiture grise arrêtée en travers de l'avenue Gagarine. A coté du véhicule, un homme de 34 ans, médiateur de la ville, a une altercation verbale avec un policier. Les deux hommes sont nez à nez, quand soudain, le gardien de la paix se jette dans les jambes de l'employé municipal. Il essaye de le faire tomber mais l'homme, toujours debout, résiste. Les deux échangent alors des coups de poing au niveau du visage.



Coup de taser

Le policier sautille, comme sur un ring. La scène est surréaliste. L'affrontement s'achève par l'intervention d'une autre policière, qui tire au taser sur le jeune homme. Il s'effondre avant d'être maîtrisé par les forces de l'ordre. Le médiateur, qui a été interpellé dans la foulée, a écopé de quatre jours d'ITT. Le policier, lui aussi blessé, est en arrêt de travail. Difficile pour l'instant de comprendre pourquoi et comment la tension est montée à ce point entre les deux hommes. Une enquête pour "violences par personne dépositaire de l'autorité publique" a été confiée à l'Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN).

Le policier suspendu

La préfecture de police a annoncé dès jeudi soir la suspension à titre conservatoire du policier. Décision qui a d'emblée provoqué la colère des syndicats de police. Plusieurs dizaines de policiers se sont rassemblés devant le commissariat d'Aulnay-sous-Bois, dont dépend le policier, pour dénoncer une décision "scandaleuse" et "incompréhensible". D'autant qu'elle n'a en fait aucune valeur officielle. En réalité, seuls le ministre de l’Intérieur et le directeur général de la police sont habilités à prononcer cette suspension.