C'est une affaire qui avait mis le feu aux poudres dans les quartiers et les villes partout en France et qui était devenue un symbole brandi par la gauche pour crier aux "violences policières systémiques". Mais l'enquête sur l'affaire Nahel Merzouk a été clôturée cet été et la version des parties civiles est démentie.
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Une autopsie formelle
Plusieurs contre-vérités ont été racontées sur la base de vidéos de la scène de quelques secondes, diffusées par des témoins sur les réseaux sociaux. D’abord, contrairement à ce qu’affirment les passagers de la voiture, les policiers n’ont pas frappé Nahel Merzouk avec la crosse de leur pistolet. L’autopsie est formelle, il n’y a pas de trace de coups.
Les deux seules ecchymoses sont situées sur le bras droit et ont été causées au moins 18 heures avant le décès du jeune homme. Ce qui est donc incompatible avec le récit des parties civiles. Elles sont aussi démenties par l’expertise menée sur le véhicule. Le mineur de 17 ans a bien redémarré volontairement la voiture. Quatre actions successives ont été nécessaires.
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Des policiers qui n'ont jamais changé de version
Nahel Merzouk a appuyé sur le bouton start&stop, puis en même temps sur la pédale de frein avant de passer le levier de vitesse sur le mode "drive" et enfin accélérer. Ce qui a conduit à faire dévier le tir du policier dont le coude reposait sur le pare-brise de la voiture. Tout au long de l’enquête, les deux policiers n’ont jamais changé de version.
La volonté de tuer ne transparait pas à la lecture des procès-verbaux et des expertises. À ce jour, le policier qui a tiré reste mis en examen pour homicide volontaire. Son collègue est témoin assisté pour complicité de meurtre. Les juges doivent rendre leurs conclusions dans les prochaines semaines.