INFO EUROPE 1 - Extinction Rébellion : le renseignement entrave une opération de dégradation d'agences BNP

Sept militants du collectif écologiste Extinction Rébellion ont été interpellés par les policiers mercredi soir à Dijon.
Sept militants du collectif écologiste Extinction Rébellion ont été interpellés par les policiers mercredi soir à Dijon. © MAYLIS ROLLAND / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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William Molinié / Crédit photo : MAYLIS ROLLAND / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Sept militants du collectif écologiste Extinction Rébellion ont été interpellés par les policiers mercredi soir à Dijon alors qu’ils venaient tout juste de dégrader des distributeurs automatiques de billets. Ils sont présentés à la justice ce vendredi.

Les activistes d’Extinction Rébellion sont surveillés de près. Selon les informations recueillies par Europe 1, sept militants ont été appréhendés à Dijon mercredi soir alors qu’ils venaient tout juste de dégrader des banques dans la ville. Dans la journée, le renseignement territorial alertait les policiers locaux qu’une action coup de poing pourrait avoir lieu dans la nuit. Vers 20 heures, la BAC, des équipes cynophiles et des effectifs locaux se positionnent alors discrètement aux abords des établissements bancaires.

Deux heures plus tard, pensant bénéficier de la tombée de la nuit pour passer inaperçus, plusieurs groupes de militants passent à l’action de façon coordonnée sur trois distributeurs de billets de la BNP, enseigne dénoncée par la mouvance écologiste comme la banque la plus "polluante" de France en raison des financements qu’elle apporte aux projets exploitant les énergies fossiles.

D’autres faits répertoriés

À 21h55, puis 22 heures et enfin 22h10, les policiers interpellent sept militants à trois endroits de la ville de façon coordonnée, juste après qu’ils ont dégradé avec de la colle et de la peinture noire les façades des agences. Tous, inconnus des services de police, ont été placés en garde à vue. Après 48 heures de garde à vue, ils ont été présentés ce vendredi à la justice, en vue de leur comparution à une audience correctionnelle. Le parquet de Dijon va demander leur placement sous contrôle judiciaire.

L’enquête se poursuit. Car d’autres faits similaires ont été commis dans la nuit du 6 au 7 février dernier. Une trentaine de DAB de la banque BNP avaient été dégradés partout sur le territoire national, dont huit dans la seule ville de Dijon. Mercredi soir, d’autres banques ont été visées par le mouvement Extinction Rébellion, notamment à Lille, Concarneau, Nantes, Quimper, Carhaix, Auray, Vannes ou encore Tours, où parfois, le logo du mouvement "Extinction Rebellion" ont été peints au sol.

À Dijon, ce week-end, des troubles à l’ordre public sont "attendus" en marge de la braderie qui doit rassembler jusqu’à 40.000 personnes, selon une note des services de renseignement. Le préfet de Côte-d’Or a interdit les manifestations revendicatives dans une partie du centre-ville, alors que 300 à 400 individus issus de la mouvance anarcho-autonome entendent organiser une déambulation non déclarée, pour promouvoir "des actions écologiques radicales".