Le campement des "crackeurs" situé Porte de la Villette peu après son évacuation. 1:12
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William Molinié, édité par Romain Rouillard , modifié à
Le 5 octobre dernier, environ 1.000 policiers étaient mobilisés pour déloger consommateurs de crack et dealers du square Forceval, situé non loin de la Porte de la Villette dans le 19e arrondissement de Paris. Selon les informations d'Europe 1, près de la moitié des clandestins arrêtés ce jour-là, ont été expulsés.

C'était il y a plus d'un an. En ce 24 septembre 2021, des centaines de consommateurs de crack étaient délogés des jardins d'Eole, situés dans le 19e arrondissement de Paris pour être déplacés vers la Porte de la Villette dans le nord-est de la capitale. Une opération pilotée par la préfecture de police de Paris, sur la demande du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin

Il y a deux mois, le 5 octobre, un millier de policiers ont à nouveau été mobilisés pour expulser ces toxicomanes et dealers de leur campement du square Forceval, non loin de la Porte de la Villette. À cette occasion, plusieurs dizaines de clandestins avaient été interpellés. Selon les informations d'Europe 1, près de la moitié d'entre eux ont été renvoyés vers leur pays d'origine, depuis. Au total, ils sont donc 40 à avoir quitté l'Hexagone. 34 d'entre eux ont pris la direction d'un pays d'Afrique subsaharienne tandis que trois autres ont été dirigés vers un pays du Maghreb. 

Éradiquer le problème du crack avant les JO de Paris 2024

À l’inverse, 49 autres clandestins occupent toujours un centre de rétention administrative. Pour l'instant, l'objectif est donc à moitié rempli pour Gérald Darmanin. Le ministre de l’Intérieur entend expulser tous les délinquants étrangers qui constituent un trouble à l’ordre public. Il a également fixé un cap ambitieux à Laurent Nunez, le préfet de police de Paris. Celui d’éradiquer le problème du crack dans la capitale avant les Jeux Olympiques de 2024.Là encore, "tout n’est pas réglé", reconnaît un haut fonctionnaire. "Le problème risque de se déplacer dans d’autres quartiers, voire de l’autre côté du périphérique", appuie une source policière. Force est de constater qu'à ce jour, toxicomanes et dealers restent enkystés dans le nord-est parisien. Et ce, malgré une présence policière renforcée dans la durée.