Un étranger fiché expulsé tous les trois jours depuis le début, selon la Place Beauvau

Depuis le début de l'année, 64 étrangers fichés pour radicalisation ont été expulsés de France. Des chiffres révélés par Le Figaro et qu'Europe 1 est en mesure de confirmer. Des profils jugés particulièrement menaçants et tous sont inscrits au fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT).

À l'origine de ces éloignements forcés, une doctrine claire : ne plus laisser ces individus circuler librement sur le territoire. Ligne assumée par Bruno Retailleau et mise en œuvre par les préfets.

Neuf attentats déjoués en 2024

Depuis le 1er janvier, 64 étrangers radicalisés ont été contraints de quitter la France, neuf rien qu'au mois de juillet. Des expulsions effectives ciblées et assumées. Pour le ministre de l'Intérieur, c'est une priorité absolue. Bruno Retailleau en fait un marqueur politique. Il suit de près ces renvois avec un décompte chaque semaine sur son bureau. 

Les préfets sont personnellement responsabilisés, indique un conseiller. Et dans les Hauts-de-Seine, Alexandre Brugère applique la consigne à la lettre. En un mois, l'ancien directeur du cabinet de Gérald Darmanin à Beauvau, assigné au mois de juillet, a expulsé quatre profils hautement sensibles. 

Parmi eux, un Tunisien, ancien combattant de Daech, suspecté de préparer une action violente sur notre sol. Ou encore un Syrien, fiché pour visionnage de vidéos de l'État islamique.

Une logique de fermeté dans un contexte de menaces persistantes. Neuf attentats ont été déjoués en 2024, dont trois visaient les Jeux olympiques de Paris 2024. L'an dernier, 142 expulsions de ce type avaient été réalisées.